Le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé vendredi un accord de principe pour un programme d’aide à la Zambie, fort d’un crédit de 1,4 milliard de dollars sur trois ans.
Cet accord, qui doit encore être formellement approuvé par le Conseil d’administration du Fonds, « repose sur le projet des autorités d’entreprendre des réformes économiques audacieuses et ambitieuses », indique le communiqué du FMI qui publiera lundi de plus amples détails sur les objectifs de ce plan de réformes.
L’accord a été conclu après une mission conduite virtuellement entre le FMI et les autorités économiques zambiennes pendant tout le mois de novembre. Ce soutien de l’institution de Washington pourrait aussi permettre d’accélérer les négociations avec les créanciers du pays pour restructurer sa dette dans le cadre du cadre commun du G20 convenu avec le Club de Paris.
Le nouveau gouvernement zambien avait dévoilé début novembre son plan de rétablissement de la stabilité financière du pays, présentant un nouveau budget parallèlement à des discussions avec les bailleurs internationaux sur sa dette. La dette extérieure de 12,7 milliards d’euros avait conduit le pays d’Afrique australe au défaut de paiement durant la pandémie de Covid-19.
« La dette de la Zambie est insoutenable », avait récemment indiqué Gerry Rice, un porte-parole du FMI, précisant que le Fonds avait besoin d’assurances de financement suffisantes de la part des créanciers avant de signer un accord sur une facilité de crédit élargi. Il y a un mois, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva avait fait état « de progrès », tout en soulignant que les deux parties n’en étaient pas encore au point de nouer un accord.
Au début de la pandémie de Covid, les pays riches du G20 avaient offert aux pays pauvres un moratoire sur le paiement du service de leur dette jusqu’à la fin de l’année avant de le prolonger jusqu’à la fin 2021. Parallèlement à cette initiative de suspension du service de la dette (DSSI), ils avaient créé, en novembre 2020, un « cadre commun » destiné à restructurer, voire annuler, la dette des pays qui en feraient la demande.
AFP