La nouvelle présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan s’est dite prête jeudi à défendre la démocratie et les libertés fondamentales, ajoutant qu’elle allait prochainement s’entretenir avec les dirigeants de l’opposition, dans un discours au Parlement retransmis par les médias locaux.
La démocratie, la liberté individuelle et la liberté de la presse « sont importantes pour stimuler le développement et la paix », a déclaré la présidente. »Dans le souci de protéger la démocratie, j’ai l’intention de rencontrer tous les dirigeants des partis politiques pour discuter de la meilleure manière pour eux de mener leurs activités politiques pour le bénéfice de notre pays », a ajouté Mme Hassan.
Agée de 61 ans, la vice-présidente de John Magufuli est devenue la première présidente de la Tanzanie à la suite du décès soudain du chef de l’Etat le 18 mars à l’âge de 61 ans.
Au pouvoir depuis 2015, John Magufuli, surnommé le « Bulldozer », réélu en octobre à l’issue d’un scrutin qualifié de farce par l’opposition, faisait l’objet de nombreuses critiques pour son style autoritaire.
Il avait fait interdire les rassemblements politiques en 2016 – en dehors des périodes électorales – pour permettre selon lui de mener à bien son programme de développement pour le pays. Son premier mandat avait été avait été marqué par un net recul des libertés fondamentales, selon des organisations de défense des droits de l’Homme.
Début avril, dans un discours prononcé à l’occasion de l’investiture de nouveaux membres du gouvernement, la présidente avait amorcé une rupture avec son prédécesseur.
Elle avait notamment indiqué que la réponse de son pays à l’épidémie de Covid-19 serait désormais fondée sur la science, alors que John Magufuli a systématiquement minimisé le virus, appelant ses concitoyens à prier Dieu pour s’en débarrasser.
AFP