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Soupçons de corruption en Libye et au Kazakhstan : Airbus prêt à payer une amende pour éviter des poursuites

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Un juge parisien se prononcera mercredi prochain sur un accord entre Airbus et le Parquet national financier (PNF) sur une amende évitant à l’avionneur des poursuites dans des dossiers de corruption en Libye et au Kazakhstan, a appris l’AFP jeudi de sources proches du dossier.

Sollicité par l’AFP, un porte-parole du groupe a indiqué qu' »Airbus confirme avoir signé une Convention judiciaire d’intérêt public avec le Parquet national financier concernant des enquêtes judiciaires liées notamment à la Libye et au Kazakhstan ».

Le montant de l’amende qu’Airbus est prêt à payer dans le cadre de ces deux enquêtes plus connues sous le nom de « financement libyen » et de « Kazakhgate » n’a pas été dévoilé, pas plus que le Parquet financier n’a répondu aux sollicitations. Le porte-parole d’Airbus a précisé que cet accord était « une extension » d’un premier signé en 2020, qui « n’avaient alors pas pu être traités simultanément pour des raisons de procédure ».

Le 31 janvier 2020, Airbus avait déjà accepté de verser 3,6 milliards d’euros d’amende, dont 2,1 milliards d’euros à la France, pour éviter des poursuites devant les justices française, britannique et américaine, dans une enquête sur des « irrégularités » dans les contrats de vente d’avions ou de matériels militaires.

L’information judiciaire sur le financement libyen présumé de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, ouverte en 2013, s’est intéressée à la vente fin 2006 de douze avions Airbus au régime de Mouammar Kadhafi. Trois semaines après la conclusion de ce contrat, 2 millions d’euros auraient été virés, à la demande d’un ex-cadre d’Airbus mis en examen mi-mars, sur un compte de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, lui aussi mis en examen dans ce dossier.

Cela aurait été fait, selon des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance, via « des montages » financiers complexes passant par des agents officiels d’Airbus en Thaïlande. L’enquête dite du « Kazakhgate », ouverte en mars 2013, se penche elle sur des soupçons de corruption et de commissions illégales versées à des intermédiaires en marge de contrats conclus entre la France et le Kazakhstan entre 2009 et 2010, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Lors d’une perquisition en février 2016 au siège d’Airbus en banlieue parisienne, les enquêteurs avaient trouvé la trace d’un versement suspect de 8,8 millions d’euros dans le cadre de la vente des deux satellites. Cette somme aurait été versée sur un compte détenu à Singapour par une société offshore immatriculée à Hong Kong, Caspian Corp, liée à un partenaire d’affaires d’Airbus, les enquêteurs se demandant s’il en était le bénéficiaire.

AFP

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