Le procès de l’ex-président soudanais, Omar el-Béchir, pour sa participation au coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir en 1989, a été ajourné au 1er septembre, a indiqué mardi le président du tribunal.
Ce procès avait été suspendu le 10 août en raison d’une requête de la défense, et la première audience n’avait duré qu’une heure car la salle n’avait pu accueillir les 191 avocats de la défense.
« Le procès a été reporté à mardi (1er septembre) pour discuter des demandes présentées par les avocats de la défense », a le président du tribunal.
Les avocats ont demandé mardi le report du procès, arguant que la salle d’audience « ne convenait pas » pour assurer la distanciation sociale nécessaire face à la pandémie de nouveau coronavirus.Les 28 accusés doivent répondre du coup d’Etat qui a porté M. Béchir au pouvoir en 1989, un procès inédit dans le monde arabe.
Omar el-Béchir et plusieurs des accusés risquent la peine de mort pour avoir renversé il y a 31 ans le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi.
La cour d’appel avait rejeté la requête des avocats de la défense de libérer sous caution trois accusés. Le procès avait été suspendu en attendant cette décision.Les accusés concernés étaient trois dirigeants du Parti du Congrès populaire de l’islamiste Hassan al-Tourabi, mort en 2016.
Ce parti a été fondé en 1999 à la suite de divergences entre MM. Tourabi et Béchir.Omar el-Béchir a été destitué en 2019 après des mois de révolte populaire. Ce procès intervient alors que les autorités de transition civilo-militaires ont entamé une série de réformes et ont relancé les pourparlers de paix avec les groupes rebelles du pays.
AFP