La Cour pénale internationale met la pression sur les éventuels justiciables au Soudan.
L’institution s’est prononcée mercredi, un jour tout juste après la reddition du milicien Ali Kushayb.
La procureure Fatou Bensouda a en outre pressé Karthoum de lui remettre l’ancien président Omar el-Béchir ainsi deux autres personnes activement recherchées par La Haye.
Une fenêtre d’opportunités s’est ouverte. Nous devons les saisir collectivement.
“La justice pour le Darfour est déjà trop insaisissable depuis trop longtemps. Il est grand temps que cet état de choses insatisfaisant change. Une fenêtre d’opportunités s’est ouverte. Nous devons les saisir collectivement. Agissons ensemble pour enfin rendre justice aux victimes du Darfour”, a déclaré la procureure en chef de la CPI.
Madame Bensouda a insisté sur l’urgence de pourparlers entre ses services et les autorités soudanaises afin de rendre justice à toutes les victimes de violences.
“Je garde espoir que le nouveau chapitre de l’engagement constructif de la CPI et du Soudan, enraciné dans le respect mutuel et un véritable engagement à rendre justice aux victimes des crimes odieux commis au Darfour, soit à l’horizon. Un dialogue entre mon bureau et le Gouvernement du Soudan est impératif”.
La vaste région du Darfour a été balayée par un vent de violences en 2003 lorsque des groupes rebelles locaux ont lancé une insurrection armée contre le gouvernement de Khartoum, dominé par les Arabes, l’accusant de discrimination et de négligence.