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Somalie : l’ONU s’alarme des combats dans le centre du pays

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Le réprésentant de l’ONU en Somalie s’est dit « alarmé » mardi par la situation dans l’Etat du Galmudug, où des combats entre forces progouvernementales et une milice soufie ont déplacé environ 100.000 civils et diffèrent le processus électoral déjà en retard.

Des combats opposent ces derniers jours des combattants de la milice soufie Ahlu Sunna Wal Jamaa (ASWJ), en conflit avec les autorités de la région du Galmudug, et des forces de sécurité. Les forces progouvernementales ont annoncé samedi avoir repris la ville de Guricel, deuxième plus importante de l’Etat, dont les miliciens d’ASWJ s’étaient emparés en septembre.

Les combats ont fait au moins 12 morts, ont indiqué samedi à l’AFP des responsables sécuritaires et des témoins. « Nous sommes préoccupés, voire alarmés, par les combats en cours à Guricel », a déclaré le représentant du secrétaire général de l’ONU en Somaie, James Swan, lors d’une conférence de presse. « D’abord, nous sommes préoccupés par les conséquences humanitaires qui sont graves (…)

De premiers rapports font état de près de 20.000 familles déplacées, représentant quelque 100.000 personnes », a-t-il souligné, évoquant également de possibles « dommages causés à des hôpitaux et à des installations de la société civile » qui pourraient constituer « une violation du droit international humanitaire ».

« Au-delà de cela, nous craignons que cela ne détourne l’attention d’autres priorités essentielles, à savoir l’achèvement du processus électoral et la poursuite de la lutte contre les (islamistes) shebab », a-t-il ajouté.

« Plus les combats à Guricel se prolongent, plus le risque d’escalade est grand et plus grand est le risque que d’autres forces (…) soient engagées dans le conflit » et ne soient pas utilisées contre l’insurrection shebab qui secoue le pays depuis 2007, a souligné M. Swan. La Somalie attend également depuis près d’un an l’élection d’un nouveau président.

A la tête de la Somalie depuis 2017, le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, a vu son mandat expirer en février sans avoir pu s’entendre avec les dirigeants régionaux sur l’organisation d’élections, déclenchant une grave crise constitutionnelle et des affrontements armés à Mogadiscio en avril.

Un accord sur un calendrier, avec pour horizon une élection du président le 10 octobre, a finalement été trouvé, mais a pris du retard. La désignation des membres de la chambre basse, dernière étape avant l’élection du chef de l’Etat dans le complexe système indirect somalien, devait se tenir entre le 1er octobre et le 25 novembre.

Ce vote n’a toutefois toujours pas commencé. L’Etat du Galmudug doit notamment encore pourvoir deux sièges de la chambre haute, avant de lancer le processus pour la chambre basse. L’objectif du 25 novembre est « très ambitieux », a souligné M. Swan, affirmant qu’il est « important de créer une dynamique maximale pour faire avancer le processus électoral ». Après plus d’un mois de conflit ouvert, le président et le Premier ministre somaliens ont également appelé le 22 octobre à « accélérer » ce processus.

AFP

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