Khalifa Sall est libre à la suite d’une grâce présidentielle accordée dimanche 29 septembre par l’actuel chef de l’Etat Macky Sall, deux ans après son arrestation dans l’affaire dite de la « caisse d’avance » de la mairie de Dakar.
Khalifa Sall a été gâcié par le président de la République et va recouvrer la liberté après plus de deux ans de détention dans l’affaire dite de la « caisse d’avance » de la mairie de Dakar qu’il dirigeait, informe l’Agence de presse sénégalaise de source judiciaire. Cette décision inattendue est à l’initiative du président de la République. À noter que l’annonce de la grâce présidentielle intervient deux jours après l’inauguration de la plus grande mosquée d’Afrique de l’Ouest « Massalikul Jinaan » (du nom du traité de soufisme écrit par le Cheikh Ahmadou Bamba MBacké, fondateur de la confrérie des mourides, ndlr) par Macky Sall et Abdoulaye Wade, l’ancien président jusqu’alors ennemi juré.
Apaisement
Le président Sall a accordé une « remise totale des peines » à Khalifa Sall, en détention depuis mars 2017 puis condamné en août 2018 à cinq ans d’emprisonnent pour « faux en écriture de commerce et escroquerie portant sur les deniers publics », selon un décret présidentiel rendu public dimanche. Il en est de même pour ses codétenus Mbaye Touré et Yaya Bodian. « Une remise totale des peines principales est accordée aux condamnés définitifs suivants : Khalifa Sall, Mbaye Touré et Yaya Bodian », d’après le décret présidentiel. Mbaye Touré ancien directeur administratif et financier de la Ville de Dakar était le principal co-accusé de Khalifa Sall dans le dossier. Quant à Yaya Bodian, il était comptable de la Ville de Dakar. Tous deux avaient été condamnés à 5 ans d’emprisonnement et 5 millions de francs CFA d’amende.
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, est chargé de la mise en oeuvre de cette décision, ajoute le décret. Comme précisé par le texte, cette grâce ne concerne que la peine de prison, Khalifa Sall et ses co-accusés sont toujours redevables des peines d’amendes infligées.
AFP