Vingt-trois personnes sont mortes dans l’accident d’un autocar survenu mercredi matin dans le nord du Sénégal, a annoncé le président Macky Sall
« J’appelle encore à plus de prudence sur la route », a dit le président Sall dans un message publié sur Twitter, rebaptisé « X ». Un précédent bilan communiqué à l’AFP par un responsable national des sapeurs-pompiers et un secouriste du même corps mobilisé sur le terrain avait fait état de 22 décès et 52 blessées dans cet accident.
Selon la presse locale, un blessé a succombé à ses blessures, portant le nombre de morts à 23. Le drame est survenu lorsqu’un car transportant des passagers s’est renversé dans le village de Ngeune Sarr, dans la région de Louga, selon le responsable national des sapeurs-pompiers et le secouriste.
Les circonstances de l’accident n’ont pas été précisées par les sapeurs-pompiers. Le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome était mercredi en route vers le lieu de l’accident, a indiqué à l’AFP un membre de son entourage.
Dix-neuf personnes avaient été tuées et 24 blessées le 16 janvier dans une collision entre un car et un camion dans la zone autour de Louga où est survenu l’accident de mercredi. Auparavant, une collision entre deux bus avait causé la mort d’environ 40 personnes le 8 janvier dans le centre du pays.
Le drame du 8 janvier, imputé à l’éclatement d’un pneu, avait suscité un flot de critiques contre les autorités pour leur incapacité à faire respecter les règles de conduite, mais aussi la réglementation sur l’état des véhicules, malgré la multiplication des accidents.
Le gouvernement sénégalais avait annoncé dans la foulée une vingtaine de mesures dont l’interdiction des voyages nocturnes des bus et des pneus d’occasion. Mais nombre de ces mesures avaient été décriées comme étant inapplicables par les professionnels du transport.
Ces accidents en début d’année avaient remis en lumière les maux de la route au Sénégal, comme dans de nombreux pays d’Afrique: vétusté et aménagement dangereux des véhicules, conduite inconsidérée, ou encore corruption répandue des agents chargés de faire respecter les lois ou passer le permis de conduire.
AFP