Une dizaine de civils ont été tués dimanche dans une attaque de jihadistes présumés contre des populations à Guissingori, dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué lundi à l’AFP des sources sécuritaire et locale.
« Le village de Guissingori a été la cible d’une attaque de jihadistes présumés hier (dimanche). L’attaque a coûté la vie à une dizaine de civils », a affirmé une source sécuritaire. Après l’attaque, les assaillants ont pillé des biens et emporté du bétail, a souligné la même source.
Une source locale a confirmé l’attaque, évoquant un premier bilan de huit corps « qui a évolué avec la découverte d’autres cadavres », sans plus de précisions. La localité de Guissingori se trouve dans la province du Yagha, frontalière du Niger, l’une des zones les plus touchées par les violences jihadistes dans le pays.
Comme ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
Le pays est devenu l’épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d’attaques meurtrières qu’au Mali ou au Niger en 2021, selon l’ONG Acled. Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’avoir été incapable d’enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa « priorité ». Mais la situation sécuritaire au Burkina ne s’est pas améliorée, le pays étant toujours régulièrement visé par des attaques meurtrières.
AFP