Des élèves et des enseignants, dont le nombre exact reste à déterminer, ont été enlevés dans une école primaire de l’Etat de Kaduna, lors d’une nouvelle attaque dans le nord du Nigeria, ont indiqué lundi les autorités locales dans un communiqué.
Des informations sécuritaires reçues par le gouvernement de Kaduna font état du « kidnapping d’élèves et d’enseignants dans une école primaire située dans la localité de Rema, dans le district de Birnin Gwari », selon ce communiqué.
Les autorités « sont en train de recueillir des détails sur le nombre d’élèves et d’enseignants enlevés » et les communiqueront sous peu, a précisé dans le communiqué le ministre local aux Affaires intérieures, Samuel Aruwan.
Il s’agit de la sixième attaque ou tentative d’attaque d’école en moins de trois mois dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, où des groupes criminels, appelés « bandits » par les autorités, attaquent des villages, volent du bétail et pratiquent des enlèvements contre rançon.
La veille, les forces de sécurité nigérianes ont mis en échec une tentative d’enlèvement de centaines d’écoliers dans le même État de Kaduna. Jeudi dernier, toujours à Kaduna, des hommes armés ont pris d’assaut un établissement scolaire, dans la périphérie de Mando.
L’armée était parvenue à secourir dans la foulée près de 180 étudiants et étudiantes. Mais 39 autres, 23 femmes et 16 hommes, restent otages des « bandits », et une opération militaire était toujours en cours pour les secourir, selon les autorités locales.
Les 180 rescapés, jusqu’ici gardés dans un camp militaire, ont pu revenir dimanche dans l’établissement « pour rassembler leurs affaires », avant d’être remis à leurs familles. Les autorités ont également fermé l’école.
Les Etats voisins de celui de Kaduna sont également la cible de ces bandes criminelles, agissant par appât du gain, et a priori sans motivation idéologique, mais dont les attaques ont déjà provoqué l’émoi dans le monde entier.
Plusieurs Etats du nord et centre du Nigeria ont imposé la fermeture de leurs établissements scolaires pour des raisons de sécurité, faisant craindre une aggravation de la déscolarisation, particulièrement des filles, dans ces régions pauvres et rurales qui comptent déjà le plus fort taux d’enfants n’allant pas à l’école dans le pays.
AFP