L’armée nigériane a affirmé jeudi avoir repris le « contrôle total » d’une ville du nord-est du pays où des centaines de personnes ont été pris en otages par des djihadistes mardi.
« Les terroristes ont attaqué la position des troupes à Kukawa, dans l’Etat de Borno, et ont été vigoureusement repoussés, a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Défense John Enenche.
« La situation à Kukawa est désormais calme et nos troupes en ont le contrôle total », a-t-il ajouté.
Des combattants présumés du groupe jihadiste Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont envahi mardi Kukawa, près de lac Tchad, et pris en otages des centaines de civils, avaient indiqué à l’AFP des sources locales.
Les habitants de Kukawa venaient tout juste de regagner leur foyer après avoir vécu pendant deux ans dans un camp de déplacés, en raison des violences qui ravagent la région du lac Tchad depuis 2009, et l’émergence du groupe islamiste Boko Haram à Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno.
« L’attaque de ces terroristes constitue une tentative délibérée de contrer les réussites obtenues dans la région à l’égard du retour des déplacés », a estimé le porte-parole de la Défense. Trois soldats nigérians ont été tués et deux blessés lors de ces combats pour repousser l’offensive des djihadistes, qui ont eu huit tués dans leurs rangs, a-t-il précisé.
L’Iswap a fait scission en 2016 de Boko Haram, lié à Al-Qaïda, pour s’affilier au groupe Etat islamique. Quelque deux millions de personnes ont été déplacées au Nigeria par les violences liée à l’offensive djihadiste de Boko Haram depuis 2009.
AFP