Dans l’État de Borno situé au nord-est du Nigeria et affecté par l’insurrection du groupe terroriste Boko Haram, une formation numérique et technique sera dispensée à des personnes déplacées et à des membres de la communauté d’accueil afin de leur permettre d’atteindre une résilience socio-économique.
Cela sera rendu possible grâce à un partenariat scellé entre l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’entreprise informatique américaine « Cisco ». Le programme de formation devrait être lancé dans trois écoles pilotes de l’État de Borno, où plus de 2,3 millions de personnes sont actuellement déplacées, a indiqué l’OIM.
Au cours de la phase pilote, 150 personnes déplacées et membres de la communauté d’accueil pourront perfectionner leurs compétences numériques grâce à « Cisco Networking Academy », l’un des plus anciens programmes de formation à l’emploi dans le domaine des technologies de l’information, a-t-on ajouté.
« Pour que les participants au projet pilote soient davantage connectés, Cisco mettra en place trois laboratoires d’apprentissage numérique équipés de ses systèmes de conférence, de ses serveurs et de ses démonstrations de networking », a déclaré un responsable de Cisco pour l’Afrique.
« Outre la formation numérique, chaque laboratoire sera connecté au réseau de centres EDGE (Experience, Design, Go-to-Market and Earn) de Cisco afin de soutenir les petites, moyennes et microentreprises du secteur technologique dans toute l’Afrique avec des possibilités de mentorat, d’incubation et de formation qui leur permettront d’accéder plus facilement au marché et de mieux se faire connaître », a-t-il poursuivi.
Pour Cisco, l’enseignement de compétences numériques aux personnes déplacées leur ouvre de nouvelles perspectives sur le marché du travail, et contribue à réduire la pauvreté et à atténuer aux crises prolongées.
Affilé à l’État Islamique, le groupe Boko Haram est responsable de la déstabilisation, depuis 2009, du nord-est du Nigeria et de la région du bassin du lac Tchad. Selon le PNUD, l’insurrection du groupe terroriste continue de dévaster et de perturber la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes dans les quatre pays riverains du bassin (Cameroun, Niger, Tchad et Nigeria).
Cette région est aux prises avec des actes d’extrémisme violent et des conflits qui ont laissé place à l’insécurité, aux déplacements massifs, à l’insécurité alimentaire, aux installations fermées ou endommagées et à la diminution des opportunités qui ont finalement affecté des millions de vies, a-t-on déploré.
dpa