Le calme était revenu dimanche à Damasak, une ville du nord-est du Nigeria, où une attaque jihadiste contre des installations humanitaires a fait au moins quatre morts, a-t-on appris de sources militaire et humanitaires.
Des dizaines de combattants présumés du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont lancé samedi soir une attaque sur Damasak, dans l’Etat de Borno, où ils ont incendié des installations humanitaires et le poste de police.
L’attaque, la deuxième à viser une des neuf bases humanitaires des Nations unies dans ce pays en un peu plus de deux mois, a fait au moins quatre morts et quatre blessés, selon les mêmes sources.
« La situation générale à l’intérieur de Damasak est relativement calme, mais imprévisible », a déclaré à l’AFP un employé d’organisation humanitaire internationale sous le couvert de l’anonymat.
Les assaillants, qui ont tenté de prendre d’assaut une base militaire dans la ville ont été contenus grâce à un soutien aérien puis « forcés à se retirer » après trois heures de combats, a affirmé à l’AFP une source militaire.
« Un soldat a été tué et deux autres été blessés », a précisé cette source, faisant état de la destruction de cinq véhicules des assaillants.
Au moins trois femmes ont été tuées par un projectile qui s’est abattue sur la maison où elles se trouvaient pour une cérémonie de mariage, a indiqué une autre source humanitaire.
Les jihadistes ont également mis le feu à la maison d’un chef local, à une installation médicale, à une ambulance et au véhicule d’une organisation humanitaire, ont ajouté les deux sources humanitaires.
Le 1er mars, des jihadistes de l’Iswap ont pris pour cible la localité de Dikwa, également dans l’Etat de Borno, tuant six civils et visant délibérément des installations humanitaires, selon l’ONU.
Depuis le début de la rébellion du groupe islamiste radical Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a a fait près de 36.000 morts et deux millions de déplacés.
En 2016, le groupe s’est scindé, avec d’un côté la faction historique et de l’autre l’Iswap, reconnu par l’organisation Etat islamique (EI).
AFP