Muhammad Ali Pate, ex-responsable de la santé au Nigeria, haut responsable de la Banque mondiale et professeur à Harvard, prendra le 3 août les rênes de l’Alliance du vaccin (Gavi) qui oeuvre à la fourniture de vaccins dans les pays à faible revenu.
Il succédera à l’Américain Seth Berkley qui dirige l’organisation depuis 2011, a précisé dans un communiqué José Manuel Baroso, président du Conseil d’administration de Gavi et ex-président de la Commission européenne. « Muhammad Ali Pate sortait du lot de candidats de classe mondiale.
Grâce à ses connaissances et à son expérience à la fois des programmes nationaux de vaccination, des interventions d’urgence internationales et de la finance mondiale, je suis convaincu que Gavi pourra poursuivre sa mission, ainsi que relever les nombreux défis et opportunités auxquels nous serons confrontés », a déclaré M. Baroso.
« Je suis profondément honoré de rejoindre Gavi en tant que nouveau directeur général. Gavi est l’une des organisations les plus influentes en matière de santé mondiale », a déclaré le futur dirigeant de l’Alliance en rendant hommage à ses équipes.
Le docteur Pate, qui a une formation en médecine interne et maladies infectieuses, est actuellement professeur à la Harvard Chan School of Public Health aux Etats-Unis. Auparavant, il a été secrétaire d’Etat à la Santé au Nigeria entre 2011 et 2013.
Dans ce rôle, il a dirigé une initiative phare pour relancer les vaccinations de routine et les soins de santé primaires, explique Gavi. Avant Harvard, il occupait le poste de directeur mondial pour la Santé, la nutrition et la population à la Banque mondiale où il a géré son fonds de 18 milliards de dollars consacré à la lutte contre la pandémie de Covid.
Il a aussi dirigé l’organisation Big Win Philanthropy basée au Royaume-Uni. Titulaire d’un MBA de Duke University aux Etats-Unis, il a aussi étudié à University College de Londres et est titulaire d’une maîtrise en Gestion des systèmes de santé de la London School of Hygiene & Tropical Medecine.
L’Alliance du vaccin est un partenariat public-privé « qui aide à vacciner la moitié des enfants du monde contre certaines des maladies les plus mortelles », souligne le communiqué. Elle a joué un rôle pivot dans le mécanisme Covax qui visait à fournir aux populations des pays pauvres des vaccins anti-Covid, auxquels les gouvernements n’avaient pas accès.
Si Covax a réussi à distribuer plus d’1 milliard de millions de doses, son efficacité a été grandement affectée par des difficultés d’approvisionnement en Inde mais aussi par la méfiance envers les sérums dans certains pays.
AFP