Un pilote russe a été tué mardi au Mali dans l’accident de son avion, récemment livré à l’armée malienne, qui s’est écrasé près de Gao, a indiqué un responsable militaire sous couvert d’anonymat.
Ce responsable n’a pas précisé pourquoi l’avion était tombé, au « retour d’une patrouille » selon lui. Il a identifié l’avion comme un Albatros, appareil de conception tchécoslovaque initialement destiné à l’entraînement mais souvent employé comme avion de chasse par les pays qui en disposent.
Le responsable a indiqué que l’avion figurait parmi les « nouvelles acquisitions » de l’armée malienne. En mars, puis en août, le Mali avait réceptionné de nouveaux équipements militaires livrés par son partenaire russe, dont des avions et hélicoptères de combat.
Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 dans ce pays en pleine tourmente sécuritaire ont décidé de se séparer du vieil allié français engagé militairement contre les jihadistes depuis 2013 et de relancer ardemment la coopération avec la Russie. Le Mali a accueilli en grand nombre ce que la junte présente comme des instructeurs russes.
La France et ses partenaires dénoncent pour leur part le recours de la junte aux services de la société privée de sécurité russe Wagner, aux agissements décriés. La junte dément et parle de partenariat ancien avec l’armée russe. La Russie avait admis en mai une présence de Wagner au Mali « sur une base commerciale ».
Le Mali est plongé dans la tourmente depuis 2012. La propagation jihadiste, d’abord confinée dans le nord du pays, s’est étendue au centre et au sud du Mali, ainsi qu’aux Burkina Faso et Niger voisins.
AFP