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Mali : L’UE forme des gestionnaires des cas de VBG

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Au Mali, 26 gestionnaires des cas de violence basée sur le genre (VBG) ont été outillés sur les techniques d’accueil et d’orientation des survivantes de ces violences que subissent les femmes et les filles, à la faveur d’une formation dispensée par EUCAP Sahel Mali, une mission civile de gestion de crise de l’Union européenne (UE). Selon EUCAP Sahel, ces gestionnaires sont en service au sein des quatre Centres d’accueil et de soins pour les femmes et les filles victimes de VBG, communément appelés « One-Stop Center » (OSC) du District de Bamako (sud-ouest), la capitale et la plus grande ville du pays.

Les OSC, également appelés « Guichets uniques » sont des centres de prise en charge holistique et multidisciplinaire des personnes survivantes de VBG, initiés avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), l’agence directrice de l’ONU en charge des questions de santé sexuelle et reproductive. La formation a porté sur les modalités d’orientation de ces survivantes vers les centres de prise en charge médicale, psychosociale, sécuritaire, juridique et judicaire et vers des centres pour la réinsertion socioéconomique des dites survivantes, a ajouté EUCAP Sahel.

Au Mali, les VBG comme les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage forcé constituent un phénomène d’ampleur nationale reconnu par l’État. Dans ce pays, 89 pour cent des femmes âgées de 15 à 49 ans et 73 pour cent des filles âgées de 0 à 14 ans sont excisées, à en croire la sixième Enquête Démographique et de Santé du Mali (EDSM-VI) réalisée en 2018 par l’Institut National de la Statistique (INSTAT) et publiée en 2019. D’après cette enquête, 45 pour cent des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des actes de violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie.

Les femmes qui subissent des VBG au Mali s’en sortent souvent avec des séquelles qui peuvent être des blessures, des incapacités d’activités, de l’amaigrissement, des soins médicaux, de l’hospitalisation, de la dépression, de l’anxiété, de la crise de panique, de la perte de confiance en soi, des sentiments de vulnérabilité, des troubles de sommeil, des difficultés de concentration, de la consommation d’alcool ou de produits toxiques et du fait de contracter des maladies, à en croire l’étude « Violences basées sur le genre, pratiques néfastes et santé de la reproduction dans les zones d’intervention du projet spotlight » de 2020.

dpa

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