Le chef de l’Etat réélu du Malawi Peter Mutharika a prêté serment mardi à Blantyre et appelé les perdants de la présidentielle à « accepter » les résultats du scrutin, entaché de fraudes selon l’opposition.
« Je tiens à féliciter les autres candidats qui ont participé à ces élections, mais ils doivent accepter qu’il y a seulement un vainqueur », a déclaré Peter Mutharika dans le stade Kamuzu de Blantyre, lors d’une cérémonie organisée au lendemain de l’annonce de sa victoire.
Peter Mutharika a obtenu 38,57% des suffrages, devant son principal rival, Lazarus Chakwera, avec 35,41% des voix, selon les chiffres de la commission électorale.
Lazarus Chakwera a dénoncé des « irrégularités » lors du dépouillement des élections présidentielle et législatives du 21 mai. Il n’avait toujours pas réagi mardi à l’annonce de la victoire du chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2014.
« Cette victoire est une victoire du peuple. C’est la victoire de l’Etat de droit et de la démocratie. La démocratie l’a emporté », a estimé mardi Peter Mutharika devant quelque 30.000 partisans habillés en bleu, la couleur de sa formation, le Parti démocratique progressiste (DPP).
« Les observateurs internationaux ont accepté que ces élections avaient été pacifiques, libres et justes », a ajouté le chef de l’Etat âgé de 78 ans.
« Les élections sont terminées. Il est temps de s’unir et de développer ce pays », a-t-il estimé.
Au lendemain des élections, la société civile locale et les observateurs internationaux s’étaient réjouis presque sans réserve de la bonne tenue du scrutin.
« On est ravis car on a emporté cette course qui était très serrée », a déclaré mardi dans le stade de Blantyre Elube Kandewu, une responsable locale du DPP.
Moins de 160.000 voix séparent Peter Mutharika de Lazarus Chakwera.
AFP