Alors qu’il avait opté pour une démarche diplomatique pour lancer la saison écoulée, la Ligue veut passer par le ring avec les clubs boycotteurs afin de démarrer son championnat. En position de force, ces derniers ne s’avouent pas vaincus. Ils exigent le payement du reliquat de la saison dernière puis la subvention de la nouvelle saison avant de pénétrer les stades du pays. Répondant aux questions des questions ce vendredi, le président de la LGFP a reconnu que son institution est en carence financière. Lucien Bendou Guilao refuse tout de même de situer les responsabilités pour justifier ce grand retard. Il reconnait de même une incompréhension entre la Fédération et le sponsor leader du championnat.
Bien qu’on n’était pas sur un terrain de football, mais la Ligue Guinéenne de Football le semblait tout autant. Cet organe en charge des compétitions a préféré endosser des responsabilités qui sont bien loin les siennes. Alors que le championnat a un sponsor leader, mais la galère financière se fait remarquer aa l’orée de chaque saison. La préoccupation des uns et des autres consistait a savoir si le Groupe Guicopress s’acquittait convenablement de ses engagements envers le football. La réponse de Lucien pour assurer les presidents des clubs est beaucoup plus ambivalente.
« Essayons de démarrer et on va continuer à mobiliser les fonds. Entre temps, nous supposons que les petits problèmes qui existent entre la fédération et le sponsor vont se régler. Ils vont se régler. Forcément, à partir de l’instant qu’à la tête de ces deux institutions, il y a des guinéens, des frères guinéens. Non seulement ils sont guinéens, mais ils sont cousins. Forcément, ça va se régler rapidement. Mais ils n’ont pas compris, ils n’ont pas entendu ce que je dis. J’ai dit ça va se régler. Mais en attendant que ça se règle, nous avons pu mobiliser ceux-ci et continuons », a-t-il indiqué. Cette alternative ne rassure pas 12 des 14 clubs de Ligue 1. Puisqu’ils n’accordent aucun crédit aux démarches du patron de la LGFP.
« Nous leur avons écrit un courrier où nous avons demandé à ce que les présidents, les vice-présidents, les fondés de pouvoir viennent à cette réunion. Ceux qui peuvent décider sur le coup. Malheureusement, ce fut pas le cas. Ceux qui sont arrivés devaient rendre compte d’abord avant de prendre une décision. Lors de cette réunion, le président que je suis, je dis bien, le président que je suis, on les a suppliés. Le premier, c’était dans cette salle. Il ne manquait plus que je me mette à genoux pour leur dire, s’il vous plaît, vous jouez, nous allons continuer à mobiliser des fonds pour combler, pour reprendre à vos désirs », a rappelé Guilao.
Autant la Ligue menace ces clubs a jouer, autant ils restent figer sur leur position pour ce qui est du demarrage de la nouvelle saison. Et le patron de l’organe en charge des competitions nationales se veut quant aux crises économiques auxquelles la Ligue fait face. « En tant que partenaire, je me dois de vous dire la vérité. Il y a des difficultés financières en ce moment. Mais nous avons pu mobiliser 35 millions par club. On peut mobiliser 35 millions par club et nous vous supplions de jouer. Parce qu’un championnat, ce n’est pas seulement les subventions. Il y a les frais de match, il y a les arbitres, il y a la Croix-Rouge, il y a la sécurité. Il y a beaucoup de frais qu’on paye », explique l’ancien international guinéen.
Med Sesay