En Libye, plus de 10 800 enfants en milieu scolaire ont bénéficié d’une campagne de dépistage sanitaire et nutritionnel, à la faveur d’un projet mandaté et cofinancé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ).
Baptisé « Améliorer la prestation des soins de santé primaires en Libye », ce projet qui couvre la période entre 2018 et 2025 est mis en œuvre par l’agence allemande de Coopération internationale (GIZ) en collaboration avec l’Institut de soins de santé primaires (PHCI), un organisme relevant du ministère libyen de la Santé.
La campagne de dépistage qui a duré trois semaines a été menée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Elle a été déployée dans trois villes situées au nord-est du pays : Al Bayda, Shahhat et Benghazi, a indiqué la GIZ.
Le projet « Améliorer la prestation des soins de santé primaires en Libye » vise à améliorer la qualité des soins de santé primaires fournis par des centres publics aux groupes de population défavorisés. Il s’agit notamment des filles, des femmes, des personnes vivant avec handicap ou ayant besoin d’un soutien psychosocial, des victimes de Violence basée sur le genre (VBG) et d’autres formes de violence, des personnes âgées, des personnes déplacées à l’intérieur du pays et des migrants.
Des années de conflit, d’instabilité politique et d’allocation budgétaire inadéquate ont provoqué la détérioration du système de santé en Libye. Depuis 2011, ce système est mis à mal : les phases successives de la guerre, la pénurie de personnel médical qualifié et l’insuffisance du financement ont conjugué leurs effets et l’ont fragilisé, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
En Libye, plus de 38 pour cent des enfants de moins de cinq ans sont touchés par un retard de croissance, ce qui est supérieur à la moyenne de la région Afrique (environ 31 pour cent), selon la dernière édition du « Rapport sur la Nutrition Mondiale », publiée en 2022.
dpa