En Libye, une zone de transit majeure pour la migration irrégulière vers l’Europe, notamment via l’Italie, le programme de « retour volontaire humanitaire » (RVH) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a permis de rapatrier un total de 80 000 migrants irréguliers vers leurs pays d’origine, et ce, depuis 2015.
Financé par l’Union européenne (UE), l’Italie et la Suisse, ce programme a été « une bouée de sauvetage essentielle » pour ces migrants originaires de 49 pays africains et asiatique, qui étaient « bloqués » en Libye, a indiqué l’OIM. Il a offert à ceux-ci « un moyen sûr et digne de rentrer chez eux et de reconstruire leur vie », a-t-on affirmé. Parmi les migrants qui ont bénéficié du RVH figuraient 2 733 victimes de traite, 843 enfants non accompagnés ou séparés et 5 144 migrants ayant des besoins médicaux.
Selon l’OIM, les migrants de retour bénéficient d’une aide à l’accueil après leur arrivée dans les pays de retour, ainsi que d’un soutien complet à la réintégration par le biais de paquets d’aide à la réintégration, comprenant un soutien économique, social et psychosocial.
La Libye partage de longues frontières terrestres avec l’Égypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, l’Algérie et la Tunisie, six pays qui constituent aussi des zones de transit pour la migration irrégulière vers l’Europe. Pour les migrants arrivant de différentes régions d’Afrique, la Libye est depuis longtemps un important pays de transit et de destination, d’après l’OIM.
« Malheureusement, de nombreux migrants sont confrontés à de graves difficultés et se retrouvent bloqués en Libye, avec peu de possibilités de rentrer chez eux s’ils le souhaitent », a déploré l’agence onusienne spécialisée. Le programme de retour humanitaire volontaire fournit aux migrants « une aide au retour rapide, sûre, digne et vitale dans le cadre d’opérations d’urgence aux contextes sécuritaires et opérationnels complexes », a-t-on poursuivi.
dpa