Le chef de la commission anticorruption au Liberia, Ndubusi Nwabudike, a remis sa démission, après des mois de polémiques sur la manière dont ce juriste d’origine nigériane avait obtenu la nationalité libérienne, a indiqué mardi le gouvernement.
Le président George Weah avait nommé en 2019 M. Nwabudike à la tête de l’organe de lutte contre la corruption de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest Mais des opposants à M. Weah ont commencé à s’interroger publiquement sur la manière dont il avait obtenu la nationalité libérienne lorsque l’ex-star du football l’a désigné l’année dernière à la présidence de la commission électorale nationale.
La Cour suprême a ensuite statué sur son cas, affirmant qu’il était devenu citoyen libérien de manière régulière, mais cela n’a pas fait taire les critiques. Mardi, le gouvernement a publié un communiqué indiquant que Ndubusi Nwabudike avait remis sa démission, qui sera effective le 26 février.
« Il n’est dans l’intérêt ni de votre gouvernement, ni de notre peuple, que ma personne distraie le gouvernement de son action », a déclaré M. Nwabudike, cité dans le communiqué.
George Weah, ancien attaquant du PSG et du Milan AC, peine à tenir les promesses de résorption de la pauvreté et de lutte contre la corruption qui ont contribué à son accession à la tête du Liberia il y a bientôt trois ans.
Le Liberia, hanté par une guerre civile qui a fait quelque 250.000 morts de 1989 à 2003, et éprouvé par l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest (2013-2016), la pire de l’histoire du virus, est confronté à de nombreuses pénurie et à une forte inflation.
AFP