Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi et son homologue burundais Évariste Ndayimishiye ont exprimé mardi leur volonté de coopérer en matière de sécurité, à l’issue d’une rencontre à Kinshasa.
Au programme de cette visite de trois jours du président Ndayishimiye, arrivé lundi, figurent notamment les « enjeux sécuritaires » a indiqué la présidence congolaise.
MM. Tshisekedi et Ndayishimiye se sont entretenus mardi à huis clos pendant deux heures, avant d’assister à la signature de quatre accords bilatéraux dont un portant sur la construction d’une voie ferrée reliant les deux pays.
Nous voulons « éradiquer les forces négatives » qui menacent l’intégrité de la RDC et du Burundi, a déclaré M. Ndayishimiye, lors d’une conférence de presse conjointe, en allusion aux rebelles burundais. En octobre 2020, l’armée congolaise avait annoncé avoir délogé de leurs bases du Sud-Kivu, dans l’Est de la RDC, les Forces nationales de libération du Burundi (FNL), principale rébellion burundaise.
Elle avait alors indiqué avoir lancé des « opérations d’envergure » contre trois groupes rebelles burundais : les FNL, le Conseil national pour le renouveau et la démocratie (CNRD) et Red Tabara, qui a revendiqué plusieurs attaques au Burundi ayant fait en septembre des dizaines de morts parmi les forces de sécurité burundaises.
« Nous sommes prêts à les recevoir et à les réformer (…) Le Burundi se réjouira de voir ses enfants rejoindre le pays » plutôt que de devoir les traquer, a indiqué le président Ndayishimiye, interrogé sur le sort qu’il compte réserver aux rebelles.
Dans la région, la RDC entretient des relations plus apaisées avec le Burundi qu’avec deux de ses autres voisins orientaux, le Rwanda et l’Ouganda notamment. Kinshasa accuse ces deux pays de tentatives de déstabilisation. Kigali et Kampala lui reprochent pour leur part de laisser son territoire servir de base arrière à des milices hostiles à leurs régimes respectifs.
AFP