La récente mission d’évaluation conjointe menée par la Banque Mondiale et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le Projet Eau et Assainissement de Guinée (PEAG) marque un tournant décisif dans l’amélioration des infrastructures hydrauliques et sanitaires du pays. Les avancées techniques et financières obtenues au cours de cette mission sont d’une importance capitale pour la réalisation d’un projet essentiel à la santé publique et à l’accès universel à l’eau potable. À travers ce projet, la Guinée s’engage résolument dans un processus de développement durable, répondant aux besoins pressants de ses populations en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement.
Un financement solide : une coopération exemplaire entre partenaires internationaux et nationaux
Le PEAG bénéficie d’une enveloppe financière considérable, fruit de la synergie entre plusieurs acteurs internationaux et nationaux. Avec un prêt de 220 millions d’euros de la BEI, 200 millions de dollars de la Banque Mondiale et une subvention de 26 millions d’euros de l’Union Européenne, le financement externe représente un pilier fondamental pour la réalisation des infrastructures prévues. L’État guinéen complète cet effort par une contribution de 15 millions de dollars, comblant ainsi l’intégralité du financement nécessaire. Ce partenariat reflète un engagement collectif en faveur du développement d’infrastructures modernes et adaptées aux besoins croissants des populations.
Cette approche collaborative entre institutions financières internationales et le gouvernement guinéen est un modèle de coopération pour des projets de cette envergure. La participation active des partenaires assure non seulement un soutien financier, mais aussi un transfert de savoir-faire technique, garantissant la mise en œuvre efficace des infrastructures prévues.
Réformes et gouvernance : les clés de la réussite
L’un des aspects cruciaux de la mission a été la clarification des réformes nécessaires pour assurer la viabilité et la durabilité du projet. Parmi ces réformes, l’adoption d’une lettre de politique sectorielle et la révision du système de tarification de l’eau figurent en tête des priorités. Ces mesures visent à renforcer la gouvernance du secteur de l’eau et de l’assainissement, condition indispensable pour améliorer la gestion des infrastructures et attirer des investissements futurs.
L’adoption d’une lettre de politique sectorielle permet de définir une vision claire et cohérente pour le développement du secteur, en intégrant des principes de durabilité, d’équité et d’efficacité. De plus, la révision du système de tarification vise à établir un cadre financier viable, garantissant l’accès à l’eau potable à un prix abordable pour les ménages tout en permettant aux opérateurs de couvrir les coûts d’exploitation et d’entretien. Ce point est essentiel pour éviter une dépendance excessive vis-à-vis des financements externes et pour assurer la pérennité des infrastructures à long terme.
Un projet porteur de progrès social et de développement économique
Le PEAG se distingue par son impact direct sur la qualité de vie des populations guinéennes. L’amélioration des infrastructures d’eau et d’assainissement contribuera à réduire les maladies hydriques, à renforcer la résilience face aux aléas climatiques et à garantir un accès équitable à des services essentiels. L’eau potable et l’assainissement constituent en effet des droits fondamentaux qui ont un effet multiplicateur sur la santé publique, l’éducation et la productivité économique.
En milieu urbain comme rural, le projet permettra d’étendre les réseaux d’adduction d’eau, d’améliorer la gestion des eaux usées et de renforcer les capacités locales en matière de gestion des ressources en eau. À terme, le PEAG devrait créer des opportunités d’emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique locale.
Perspectives prometteuses pour l’avenir du secteur
Les résultats positifs de la mission conjointe entre la Banque Mondiale et la BEI ouvrent des perspectives prometteuses pour le développement du secteur de l’eau et de l’assainissement en Guinée. Le chronogramme détaillé établi lors de cette mission permet de baliser clairement les étapes de la mise en œuvre du projet, assurant ainsi une exécution fluide et coordonnée des travaux. De plus, les réformes envisagées poseront les bases d’un cadre réglementaire et institutionnel solide, propice à l’attraction d’investissements supplémentaires dans le secteur.
La rédaction