Le gouvernement libérien a répondu à des critiques « erronées » de l’ambassadeur américain qui a accusé les parlementaires du pays de « beurrer leur propre pain » pendant que selon lui, les services sociaux du pays comme les hôpitaux et l’état-civil sont sous-financés.
« Le gouvernement reste déterminé à investir dans la situation critique des infrastructures de santé à travers le pays par la construction d’hôpitaux, tout en accordant la priorité au développement du capital humain », affirme le ministère libérien de l’Information dans un communiqué publié mercredi soir.
Monrovia, qui bénéficie d’un grand soutien financier de l’allié américain, « salue son partenariat de longue date avec les Etats-Unis et croit qu’une communication ouverte entre les deux gouvernements est importante pour le maintien de ce lien historique ».
L’ambassadeur américain Michael McCarthy a sévèrement critiqué les parlementaires libériens dans un communiqué lundi, les accusant de « plumer leur propre nid », de ne pas consacrer suffisamment de fonds à la santé et à l’éducation et de laisser les populations rurales dans la pauvreté.
« Le blocage des ressources (destiné à ces secteurs) est tellement large qu’il doit être institutionnel: et l’absence d’alarme montre un syndicat impliquant les parlementaires, le ministère de la santé et le ministère de l’Intérieur », dit le communiqué de M. McCarthy dont le successeur a été nommé en mars.
Le diplomate signale que son pays s’est engagé à financer à hauteur de 40 millions de dollars la construction d’un laboratoire national dont le fonctionnement doit être assuré grâce à une contribution du gouvernement du Liberia d’un montant de trois à quatre millions de dollars. Il s’inquiète de la capacité de Monrovia à tenir sa promesse sur ce laboratoire.
Le ministère libérien de l’Information « reconnaît qu’il est possible de faire mieux » et défend le bilan du gouvernement dans la santé et l’éducation dans son communiqué. « Les récents efforts, dont ceux de l’administration du président Weah visant à raviver les infrastructures dans une situation critique en investissant dans la santé et l’éducation lui ont valu les félicitations de plusieurs partenaires bilatéraux et multilatéraux », ajoute le texte.
La corruption est endémique au Liberia, pays qui occupe la 142e place sur 180 dans le classement de l’Ong Transparency international pour 2022. La lutte contre ce fléau était une des principales promesses de campagne du président George Weah, l’ancienne star du foot à la tête du pays depuis 2017, candidat à un deuxième mandat lors d’une élection présidentielle prévue en octobre.
AFP