Le ministère kényan de la Santé a lancé deux initiatives conjointes visant à améliorer l’identification, le diagnostic et la gestion des troubles mentaux au niveau des soins de santé primaires. Il s’agit des premières directives cliniques pour la gestion des troubles mentaux courants et d’une version adaptée au Kenya du Programme d’action pour combler le déficit de santé mentale (mhGAP) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les lignes directrices et la formation en ligne mhGAP visent à combler un déficit de traitement de 75 pour cent des troubles mentaux au niveau des soins de santé primaires. Elles comprennent des stratégies pour le diagnostic, le traitement, l’orientation et des considérations pour diverses populations.
La santé mentale au Kenya représente un fardeau, selon la Direction générale de la santé. 42 pour cent des personnes qui consultent pour des soins primaires souffrent de dépression grave. La prévalence nationale des troubles mentaux courants est de l’ordre de 10,3 pour cent. Le directeur général de la santé, Patrick Amoth, a indiqué que le manque de connaissances en matière de santé mentale parmi les professionnels des soins de santé primaires contribuait à ce que de nombreux cas ne soient pas diagnostiqués.
L’élaboration de ces lignes directrices et de ces programmes de formation a été soutenue par le Plan présidentiel américain d’urgence pour la lutte contre le sida (PEPFAR), les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) et l’entreprise pharmaceutique américaine Johnson & Johnson.
Ce lancement coïncide avec la Journée mondiale de la prévention du suicide, dont le thème est « Changer le discours sur le suicide », qui met l’accent sur la nécessité d’améliorer la détection et le traitement précoces pour réduire les taux de suicide au Kenya.
dpa