Les arrivées de migrants sur les côtes italiennes ont enregistré une baisse d’environ 63 pour cent cette année par rapport à 2023, selon le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Les régions côtières tunisiennes et libyennes constituent des zones de passage significatives pour les migrants, provenant principalement d’Afrique subsaharienne, du Moyen-Orient et d’Asie de l’Est.
« Ces résultats importants découlent des orientations stratégiques du gouvernement visant à lutter contre le trafic honteux de migrants, à respecter plus strictement les règles en matière d’immigration et à instaurer une coopération plus efficace avec les pays d’origine et de transit », selon le ministre.
Depuis 2023, Rome a joué un rôle essentiel dans la conclusion d’accords entre l’UE et les pays du sud de la Méditerranée pour renforcer la coopération dans la lutte contre l’immigration irrégulière, en échange d’incitations économiques et financières.
Le ministre italien a expliqué que le travail accompli ne se limitait pas à l’accroissement des moyens logistiques. « Nous sommes en train de développer des projets visant à encourager le retour volontaire avec l’aide des pays de transit, par le biais d’une approche totalement innovante ».
L’Italie a rapatrié 3 080 migrants depuis le début de l’année, soit une hausse de 20 pour cent par rapport à 2023. « Notre objectif est d’accroître le nombre de rapatriements vers les pays d’origine et d’accélérer les procédures d’expulsion », a-t-il ajouté.
La Tunisie et la Libye, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, ont initié des vols de retour volontaire pour quelques milliers de migrants dans leur pays d’origine.
Cependant, un grand nombre de migrants demeurent bloqués dans les villes et villages du littoral tunisien, espérant traverser la mer pour atteindre la côte italienne. Des conflits sociaux ont fréquemment éclaté avec la population locale.
dpa