Le ministre des Hydrocarbures de la République du Congo, Bruno Jean-Richard Itoua, a participé le 2 juin à deux réunions historiques de l’OPEP, au cours desquelles il a été décidé de prolonger les réductions de la production de pétrole jusqu’en 2025.
Ces réunions – une conférence de l’OPEP et une réunion ministérielle OPEP et non-OPEP – ont rassemblé les États membres de l’OPEP et leurs homologues non-OPEP pour formuler des stratégies visant à améliorer la stabilité du marché et à renforcer la coopération entre les nations productrices. La République du Congo reste fermement engagée à soutenir la stabilité du marché et pense que les réductions de production encourageront non seulement de nouveaux investissements dans les projets pétroliers et gaziers africains, mais stabiliseront également les prix du baril et les exportations mondiales.
L’OPEP reste déterminée à améliorer la stabilité du marché et à renforcer la dynamique pétrolière mondiale
L’OPEP et ses alliés (OPEP+) ont commencé à réduire leur production en 2022 pour contrer les fluctuations de la demande et l’instabilité des prix. À l’heure actuelle, ces réductions représentent environ 5,86 millions de barils par jour (bpj), soit 5,7 % de la demande mondiale. Environ 3,66 millions de bpj devaient expirer à la fin de 2024 et ont été prolongés jusqu’en 2025, tandis qu’environ 2,2 millions de bpj devaient expirer en juin 2024 et ont été prolongés jusqu’en septembre 2024. D’octobre 2024 à septembre 2025, l’OPEP éliminera progressivement les réductions de 2,2 millions de bpj. Ces réductions de production profitent non seulement aux producteurs, mais aussi aux consommateurs mondiaux. En plus de créer des flux de revenus prévisibles pour les producteurs qui peuvent stimuler le développement de nouveaux actifs en amont, les réductions de production sont susceptibles de renforcer la stabilité fiscale des pays dépendants du pétrole tout en soutenant la croissance économique et le développement.
Pour la République du Congo, les réductions de production visent à créer une stabilité sur le marché intérieur, tout en encourageant de nouveaux investissements dans l’exploitation pétrolière. Le pays mène plusieurs programmes d’exploration et de développement qui débloquent de nouvelles zones géologiques, le producteur indépendant d’hydrocarbures Perenco ayant fait une découverte en eaux peu profondes sur son permis PNGF Sud et ayant récemment achevé une campagne d’acquisition sismique 3D sur les permis Tchibouela II, Tchendo II, Marine XXVIII et Emeraude, ouvrant ainsi la voie à de futurs forages d’exploration.
La major italienne Eni concentre ses efforts d’exploration sur les zones conventionnelles et profondes au large de Pointe-Noire ; la société énergétique chinoise Wing Wah développe le bloc Banga Kayo ; tandis que la supermajor française TotalEnergies se prépare à forer le puits d’exploration Niamou-1 sur le bloc offshore Marine XX. Ces développements ne sont qu’un début, le pays invitant les investisseurs à saisir d’autres opportunités dans des blocs offshore inexploités. Grâce aux réductions de production décidées par l’OPEP et à la stabilité des prix qui en a résulté, la République du Congo s’est avérée bien placée pour attirer les investissements en amont et offrir un environnement opérationnel plus attractif, soutenu par des conditions de marché stables et des perspectives de croissance à long terme.
Sixième producteur de pétrole en Afrique, la République du Congo a l’ambition de tirer parti de sa production pétrolière pour alimenter la croissance économique. La production du pays pour le mois d’avril 2024 s’est élevée à 259 000 bpj. Avec plus de 1,8 milliard de barils de réserves pétrolières prouvées, la République du Congo a la capacité d’augmenter sa production jusqu’à 500 000 bpj. Les réductions de production actuelles soutiendront cet objectif, car la stabilité du marché crée les conditions nécessaires aux investissements à long terme.
« L’OPEP reste déterminée à améliorer la stabilité du marché et à renforcer la dynamique pétrolière mondiale. Les réductions de production reflètent cet engagement et garantiront la poursuite des investissements réguliers dont le Congo est témoin depuis plusieurs années. Les nouveaux investissements dans le pétrole et le gaz congolais créeront une économie forte et résistante, favorisant la création d’emplois et les opportunités économiques, conformément à la vision du Président Denis Sassou Nguesso pour notre pays », a déclaré le ministre Itoua.