La Guinée a franchi une étape décisive dans son engagement pour la paix et la sécurité avec le lancement officiel du Centre National d’Alerte Précoce et de Réponse aux Risques Sécuritaires. Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre des recommandations des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, marque une avancée majeure dans la prévention et la gestion des menaces sécuritaires dans le pays et dans toute la sous-région ouest-africaine.
Ce centre a pour vocation de détecter et d’anticiper les risques sécuritaires en vue de mieux protéger les populations. Il sera chargé d’impulser, de coordonner et de suivre les initiatives visant à renforcer la gouvernance sécuritaire et la résilience des communautés face aux crises.
Lors de la cérémonie, le Directeur du Centre a précisé que les activités de son équipe se concentrent sur l’identification des risques structurels et institutionnels.
« Notre mission est de doter les communautés des capacités nécessaires pour prévenir et minimiser les menaces ainsi que les crises sécuritaires », a-t-il expliqué.
La Vice-Présidente de la Commission de la CEDEAO, présente pour l’occasion, a salué cette initiative comme un jalon essentiel pour renforcer l’architecture de paix et de sécurité dans la sous-région.
« Le dispositif de renforcement de la prévention des conflits mis en place ici en Guinée est une avancée significative, non seulement pour le pays, mais pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest », a-t-elle déclaré. Elle a souligné l’importance d’un tel outil pour répondre aux aspirations des populations en matière de sécurité et de paix.
Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a replacé le contexte actuel dans une perspective historique, rappelant les défis sécuritaires auxquels la sous-région a fait face par le passé :
« Entre 1990 et 2000, l’épicentre des conflits était concentré autour du Libéria et de la Sierra Leone. Malgré les bouleversements qui ont touché nos voisins, la Guinée a su maintenir sa stabilité et accueillir près d’un million de réfugiés. »
Aujourd’hui, bien que l’épicentre des conflits se soit déplacé vers le Sahel, la Guinée reste vigilante face à l’instabilité régionale, notamment au Mali. Le Premier ministre a souligné l’importance de la coopération régionale pour répondre efficacement aux défis sécuritaires.
Le Premier ministre a exprimé sa gratitude envers la CEDEAO pour son soutien indéfectible, en particulier dans la création de ce centre. Il a également insisté sur la nécessité d’un tel dispositif dans un monde où les menaces, qu’elles soient sécuritaires, sanitaires ou climatiques, ne connaissent pas de frontières.
« Aujourd’hui, les questions de souveraineté nationale ne résistent ni à une épidémie ni à une catastrophe naturelle. Ce centre contribuera à renforcer la coordination des centres d’alerte précoce à travers toute l’Afrique de l’Ouest. »
Le lancement de ce centre constitue une démonstration claire de l’engagement de la Guinée à anticiper les crises et à protéger ses citoyens. En s’alignant sur les priorités de la CEDEAO, le pays s’affirme comme un acteur clé dans la construction d’une sous-région résiliente et solidaire, tournée vers un avenir de paix et de prospérité partagée.
La rédaction