Les forces de sécurité soudanaises ont « frappé » des manifestants antiputsch en détention, dont des enfants « déshabillés », et « menacé des femmes de violences sexuelles », a accusé jeudi Human Rights Watch (HRW).
Depuis le putsch du chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane en octobre dernier, 94 Soudanais ont été tués et des centaines blessés dans la répression des protestations contre le coup d’Etat, selon des médecins prodémocratie. L’ONU a elle recensé un millier d’arrestations dont « 148 enfants », ainsi qu’au moins « 13 viols » de manifestantes.
« Les forces de sécurité soudanaises ont frappé et maltraité des manifestants détenus, dont des enfants qui ont été déshabillés, tout en menaçant des femmes de violences sexuelles », a affirmé HRW, l’ONG de défense des droits humains basée à New York. « Le ciblage impitoyable et brutal des manifestants pour faire régner la peur a globalement échappé au regard international », a ajouté dans un communiqué HRW, appelant à accentuer « la pression » sur le pouvoir soudanais.
AFP