Au centre de santé les flamboyants dans la commune de Ratoma, un important personnel soignant est mobilisé. Ces agents de santé procèdent au don des doses de vaccin.
« La poliomyélite est une maladie aiguë. Si elle attrape un enfant, c’est la paralysie totale. Toutes les articulations lui font males et il a du mal à se déplacer d’un point A à un point B. Sa transmission est buccale à travers par exemple des aliments souillés. Cette vaste opération de vaccination consiste à l’éradiquer et éviter le pire à la population » a expliqué Dr Fatoumata Binta Diallo, médecin et Directrice Générale du Centre de santé les flamboyants dans la commune de Ratoma.
Les parents qui en savent davantage sur les conséquences de la poliomyélite ont pris d’assaut l’espace de santé pour vacciner au plus vite leurs enfants.
« Même pas pour la poliomyélite qui fait l’objet dans ce cas précis, on ne doit pas ignorer que la vaccination a une importance capitale pour le développement de l’organisme. J’ai toujours emmené mes enfants à l’école et je n’ai jamais eu de complications sanitaires avec eux. » Souligne Oumou Diallo, mère de famille.
Sur le terrain, certains parents sont réticents. D’autres refusent d’ailleurs l’offre des agents de santé. Ils craignent ce qui pourrait arriver après la prise de la dose du vaccin.
« Le plus souvent en Guinée, après le passage d’une vaccination, on enregistre d’autres difficultés sanitaires. Nos enfants tombent malades, ils ont de la fièvre. C’est risqué. Surtout que nous traversons une période de haute crise sanitaire. Je ne peux pas prendre le risque de vacciner mes enfants.» a douté un parent sous anonymat.
Il y a quelques années, la Guinée déclarait pourtant la fin de la poliomyélite mais la maladie a refait surface comme par magie. Le coronavirus et le virus EBOLA qui sont aussi d’actualité augmentent la peur chez la population. Cette campagne de vaccination qui vise à éradiquer la poliomyélite ne se passe pas de la plus belle des manières.
Justin Leno