Alors que les guinéens n’ont pas fini de digérer le retrait de l’organisation de la 35ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations à leur pays, les nouvelles autorités du pays qui n’avaient pas réussi à convaincre la CAF continuent de nourrir des rêves entre les quatre murs des bureaux. C’est le cas du premier ministre, Bernard Goumou qui a annoncé la réalisation des infrastructures sportives.
En Guinée, les promesses sont à l’image des pneus qu’on pompe et dégonfle à la fois, surtout quand on parle du développement du sport, particulièrement le football. Cette hypothèse s’est fait remarquer depuis l’attribution de l’organisation de la 35ème coupe d’Afrique des nations, initialement prévue pour 2023. Elle [ndlr, CAN 2025] a en effet été confiée au pays de Titi Camara depuis 2014.
Depuis cette date jusqu’à son retrait, seuls les discours ont résonné. La Confédération africaine de football étant une institution aussi pragmatique qu’on ne puisse l’imaginer, en parlant singulièrement de l’organisation de la compétition phare du continent, n’a pas failli à ses principes. C’est-à-dire procéder à un retrait pur et simple de l’organisation de cette édition à la Guinée ce, après avoir constaté que rien n’aurait pu être fait.
La tenue de ce tournoi en Guinée était devenue impossible, au vu du timing et surtout du retard accusé dans la réalisation des infrastructures devant abriter la compétition. Arrivées au pouvoir à la suite du coup de force du 5 septembre 2021, les nouvelles autorités guinéennes ont exprimé leur intention de sauver l’organisation de la Can 2025. Le retard était déjà conséquent. Des intentions ont été exprimées. Sauf qu’elles n’ont pas suffit à convaincre le président Sud-africain de la CAF, Patrice Motsepe.
Pour donner le coup de grâce, le président de la CAF Patrice Motsepe accompagné de sa délégation, s’est rendu à Conakry pour officialiser le retrait. Une pilule difficile à avaler pour les nouvelles autorités qui tenaient coûte que coûte à l’organisation de la compétition en terre guinéenne. Pas de CAN 2025 donc pour la Guinée.
En dépit de cette annonce qui a fait couler encre et de salives au pays, le ministre des Sports et le premier ministre n’ont manqué de réitérer leur abnégation pour doter le pays d’installations sportives adéquates. Aussi, quelques installations déjà en place devraient aussi connaître des réhabilitations. C’est le cas du stade 28 septembre. Mais rien de concret encore sur le terrain. Sinon que des discours lyriques qui résonnent au pays. On va patienter. En tout cas, il est temps de se réveiller.
Le jour de la mise en exergue de la politique générale du CNRD pour l’année 2023, on aura encore compris que le sport ne pourrait être la priorité des priorités des gouvernants du pays. Dans la narration des programmes par le chef du gouvernement Bernard Goumou, le sport n’a été évoqué qu’à la dernière position. C’est bien quand-même puisqu’ils en ont parlé. Selon le premier ministre, l’équipe du président Mamadi Doumbouya est déterminée à doter le pays d’infrastructures sportives.
« Malgré le retrait à notre pays de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football 2025, la réalisation des infrastructures programmées sera poursuivie pour répondre aux besoins nationaux dans ce domaine et permettre à nos équipes de compétir localement », a-t-il déclaré. Une importante annonce oui ! En revanche, les guinéens et guinéennes ont la boulimie de voir qu’elle se matérialise. Notamment que l’on puisse assister au démarrage des travaux puisque l’identification des sites a d’ores et déjà été effectuée.
Med Sesay