Les citoyens de Ratoma notamment Bambeto et Koloma ont religieusement respecté le mot d’ordre de fermeture des 2 cimetières »Bambeto et Koloma’. Cependant, 24 jours après, le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire Ibrahima KOUROUMA garde toujours le silence. Une situation qui inquiète la population car initialement la décision n’avait été prise que pour 2 semaines.
« Nous avons respecté la décision du ministre de la ville et personne n’a été enterré dans ces lieux. Nous pensons que le ministre de la ville doit communiquer à partir du moment où c’était temporaire et les 2 semaines se sont écoulées. Nous attendons fermement sa communication pour que les gens reprennent à enterrer ici à Bambeto.» a indiqué Ibrahima aminata Diallo activiste de la société civile.
Pour enterrer leurs morts, les citoyens de ces quartiers se tournent vers le seul cimetière qui existe aux alentours, c’est celui de Koloma 2. Un cimetière qui ne dispose plus de place. Parfois 2 ou 3 corps sont inhumés au même endroit sans compter la distance à parcourir.
« Nous souffrons vraiment, chez nous dans cette mosquée, parfois 3 voire 4 corps nous parviennent par jour. Au cimetière ou on les amène, pour enterrer une personne, on est obligés de déterrer 3 à 4 corps par manque de place. La population souffre énormément » indique Aboubakry DIALLO, un membre de la notabilité.
La situation perdure et les peines se lisent sur les visages de nos interlocuteurs qui estiment être abandonnés. Pis, ils craignent que la volonté déguisée du gouvernement soit d’effacer leurs mémoires collectives.
« Ce n’est pas normal de fermer un cimetière, mais si l’état envisage de le faire, moi je demanderais à ce qu’il ne le fasse pas. Il y a plein de places, il y a des espaces où on peut envisager de faire le travail sans pour autant toucher les cimetières de Koloma et Kaporo-rail » souligne ALPHA AHMAD BAH, un habitant des lieux.
La mairie de Ratoma a exprimé son incapacité à accompagner ce projet de fermeture des cimetières estimant qu’ils sont intouchables. Issa Soumah sollicite l’intégration des cimetières dans le plan d’aménagement du centre directionnel de Koloma comme l’est la RTG, la police et les écoles publiques.
Med Barry