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Gabon : une concertation politique s’achève sur des propositions de réforme

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Scrutin à un tour pour toutes les élections, passage du septennat au quinquennat : une consultation politique au Gabon s’est achevée, en l’absence des principaux dirigeants de l’opposition, sur des propositions qui pourraient être intégrées à la loi, a déclaré vendredi le Premier ministre.

« La concertation et le dialogue font partie de notre ADN politique », a déclaré le Premier ministre gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nze, lors d’une conférence de presse dans la capitale Libreville où il a décliné les principales conclusions d’une concertation qui a duré 10 jours et s’est clôturée jeudi.

Ce moment de dialogue, lancé par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, et que des partis politiques de l’opposition appelaient de leurs voeux, s’est déroulée dans la capitale du 13 au 23 février. Elle avait vocation à préparer les scrutins législatifs et présidentiel prévus à l’été pour assurer « des élections aux lendemains apaisés », avait déclaré M. Bongo lors de ses voeux à la nation le 31 décembre 2022.

Il avait été élu pour la première fois en 2009, puis une seconde de justesse en 2016, avec un peu plus de 5.000 voix d’avance sur son challenger, lors d’un scrutin contesté par l’opposition qui l’accusait d’avoir triché.

D’importants dirigeants de l’opposition, dont Paulette Missambo, présidente du parti de l’Union nationale (UN) et ex-ministre de l’Education et de la Santé sous l’ancien président Omar Bongo Ondimba, et Alexandre Barro Chambrier à la tête du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), avaient quitté cette concertation peu après son lancement.

Ils dénonçaient notamment des défaillances dans la représentation de l’opposition. M. Bilie-By-Nze a notamment rappelé les principales propositions : le passage de tous les mandats électifs à cinq ans, la non limitation de tous les mandats politique et l’adoption du scrutin à un tour pour toutes les élections politiques.

Ces mesures « vont faire l’objet de traduction en textes normatifs en vue de leur mise en oeuvre », a-t-il affirmé. Les propositions retenues ne concernent que des « sujets périphériques » et « on a parlé de tout, sauf de la transparence électorale », a regretté François Ndong Obiang, président de Réappropriation du Gabon pour son indépendance et sa reconstruction (Réagir). « Il n’y avait pas d’intention de construire.

C’est une opportunité manquée », a estimé M. Barro Chambrier contacté par l’AFP, qui regrette que les sujets sur « la transparence des élections » n’aient pas été suffisamment mises à l’agenda.

AFP

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