Le groupe pétrolier franco-britannique Perenco a reconnu une fuite d’hydrocarbures jeudi près de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, assurant tout mettre en oeuvre pour « prévenir tout dommage environnemental », selon une note interne publiée vendredi et authentifiée par l’entreprise à l’AFP.
Dans un communiqué reprenant quasiment à l’identique les éléments de Perenco, le ministre gabonais du Pétrole et du Gaz, Vincent de Paul Massassa, a assuré « qu’aucune pollution maritime n’a pu être constatée à ce stade ».
« Au moment de la fuite, le bac qui a une hauteur de 18 mètres était rempli à 60% et contenait 50.000 m3 soit 300.000 barils de pétrole brut en attente de chargement pour l’export », a affirmé M. Massassa.
« Bien que le pompage ait été immédiatement initié par les équipes, la fuite s’est amplifiée et le pétrole s’est répandu de la citerne dans les merlons de rétention prévus à cet effet », a-t-il ajouté.
« L’intégralité du pétrole a pu être contenue dans des bacs de rétention », a assuré le ministre, précisant qu' »une enquête complète sur la cause de la défaillance de ce réservoir de stockage sera menée dans les meilleurs délais ».
Perenco a de son côté affirmé avoir « installé des barrages flottants à titre préventif » et « pomper les hydrocarbures retenus dans les bacs de rétention » situés à une centaine de mètres de l’océan Atlantique. Perenco avait été mise en examen au Gabon en juillet 2021 pour des faits de pollution et de dégradation des rivières, lagunes et mer par les hydrocarbures.
En 2012, Perenco avait aussi reconnu une pollution pétrolière offshore dans le sud-ouest du Gabon, « rapidement nettoyée », selon l’entreprise. Le Gabon, petit pays d’Afrique centrale de 2 millions d’habitants, est un des plus gros producteurs de pétrole du continent, avec une production de quelque 220.000 barils d’or noir chaque jour.
AFP