Les rebelles tigréens ont commencé à rendre leurs armes lourdes, point-clé de l’accord signé il y a plus de deux mois pour mettre un terme à un conflit meurtrier dans le nord de l’Ethiopie, a déclaré un porte-parole des autorités rebelles.
« Le Tigré a remis ses armes lourdes dans le cadre de son engagement à mettre en oeuvre l’accord Pretoria », signé le 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens, a affirmé dans un tweet Getachew Reda.
« Nous espérons et prévoyons que cela contribuera grandement à accélérer la mise en oeuvre complète de l’accord. Nous espérons et prévoyons », a-t-il poursuivi.
L’accord de paix signé le 2 novembre prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès et communications vers cette région coupée du monde depuis mi-2021.
Les combats avaient débuté en novembre 2020, quand le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l’armée arrêter les dirigeants du Tigré qui contestaient son autorité depuis des mois et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires fédérales.
Le bilan précis de ce conflit jalonné d’exactions, qui s’est déroulé largement à huis clos, est inconnu. Le centre de réflexion International Crisis Group et l’ONG Amnesty international l’ont décrit comme « un des plus meurtriers au monde ».
AFP