Considérée comme l’une des maladies les plus rependues en Guinée, la drépanocytose touche 4% des enfants guinéens, et un adulte sur cinq souffrent de la maladie, soit un taux global de 20% de la population, selon les dernières statistiques de l’hôpital national Donka, révélées mercredi à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose.
Cependant, malgré l’ampleur de cette maladie héréditaire d’hémoglobine, le pays ne dispose d’aucune politique sanitaire de lutte contre cette maladie invalidante qui peut entraîner la mort sans une prise en charge sanitaire adéquate et précoce.
Président de l’ONG « SOS drypano-Guinée », Mamadi Dramé a affirmé par voie de presse que cette journée est une occasion pour sensibiliser les populations et surtout pour attirer l’attention des décideurs politiques et des représentants des institutions afin d’inscrire cette maladie parmi les priorités de la politique sanitaire du pays.
« Sur le plan national, il n’y a pas de programme opérationnel applicable dans la lutte contre la drépanocytose, nous sommes en phase d’étude », a déploré M. Dramé, avant d’ajouter que les drépanocytaires sont suivis tant bien que mal dans les structures sanitaires publiques et privées.
Depuis 2008, cette maladie est considérée comme une priorité par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont les statistiques indiquent qu’environ 50 millions de personnes sont touchées dans le monde.
Xinhua