L’utilisation d’un deuxième vaccin contre la maladie à virus Ebola est projetée pour novembre dans trois provinces de l’est de la République Démocratique Du Congo, afin d’éradiquer l’épidémie qui a causé plus de 2.100 morts.
« Il est temps d’utiliser le nouveau vaccin Ad26-ZEBOV-GP, fabriqué par la filiale belge de Johnson & Johnson. Vers le 18 octobre, le vaccin arrive à Goma (Nord-Kivu) et la vaccination va commencer au début de novembre », a déclaré le Dr Jean-Jacques Muyembe, qui dirige la riposte contre l’épidémie d’Ebola en RDC.
« Nous allons étendre cette vaccination à nos petits commerçants qui se rendent souvent au Rwanda pour protéger nos voisins », a-t-il ajouté, précisant que « si ça marche bien, nous allons étendre la vaccination au Sud-Kivu (est) et Ituri (nord-est) ».
Le laboratoire belge va envoyer un lot de 200.000 doses au Rwanda voisin et 500.000 doses en RDC, a révélé le médecin qui s’est en plus réjoui que « l’épidémie est désormais confinée dans le nord en Ituri ».
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 237.165 personnes ont été vaccinées. Le seul vaccin utilisé est le rVSV-ZEBOV-GF, fabriqué par le laboratoire américain Merck Sharpe and Dohme, lit-on dans le bulletin quotidien publié par les autorités sur l’évolution de l’épidémie.
L’ancien ministre congolais de la Santé, inculpé de détournement, le Dr Oly Ilunga, s’était opposé à l’utilisation de ce deuxième vaccin. Dans sa lettre de démission, le Dr Ilunga avait accusé « des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste » de vouloir introduire ce vaccin dans le pays, sans plus de précision.
« Le vaccin Johnson & Johnson présente le plus de données sur le plan scientifique », a tranché le Dr Muyembe qui a repris la direction de la lutte contre Ebola en RDC depuis le 20 juillet.
AFP