Connect with us

Actualité

Drame à N’Zérékoré : Ousmane Gaoual Diallo « Ce n’est pas le moment de profiter du nombre de victimes, pour faire des slogans »

Published

on

Dans un entretien avec nos confrères d’Africaguinee.com, le ministre des Transports et le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo s’est attaqué aux acteurs politiques guinéens sur la question du drame survenu à N’Zérékoré le 1er décembre dernier.

Un drame qui a fait 56 morts, selon le bilan provisoire des autorités du pays. Après cette tragédie plusieurs acteurs politiques accusent le CNRD et son président d’être derrière ce tournoi de la refondation sous le haut patronage du président de la transition. Cette activité intervient dans un moment dont les mouvements de souten sont interdits par le pouvoir de Conakry. Cependant, certains acteurs politiques estiment qu’il y’a du deux poids deux mesures.

« Tous les samedis que Dieu fait, tous les sièges des partis politiques se donnent à cœur joie à des manifestations politiques pour étrier le gouvernement et les actions du gouvernement. Ça, ça se fait chaque semaine. Si on dit que les activités des partis politiques sont interdites, il y a un problème de compréhension. Et aujourd’hui, ceux qui veulent circuler partout pour faire leur congrès, faire ceci ou aller voir là-bas, mais ça ne se fait pas dans des cases, ça se fait aussi sur des espaces. Il faut faire attention à tout ça. C’est pour ça que je dis, nous avons besoin d’un débat plus serein, plus objectif, plus structuré, pour faire en sorte que notre pays redécouvre des mécanismes de règlement de nos différentes contradictions et de chercher toujours à amplifier des polémiques, souvent sans relief.» a-t-il dit

Selon le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement de la transition, plusieurs mesures ont été prises par les autorités après cette malheureuse tragédie survenue à N’Zérékoré à l’occasion de la finale d’un tournoi de football en hommage aux efforts de la Junte au pouvoir.

«Il y a le conseil interministériel, le premier ministre et son cabinet restreint, avec le comité de crise devraient annoncer un certain nombre de choses. Mais d’ores et déjà, je pense que c’est très bien d’associer les services de sécurité pleinement, dans tout ce que nous faisons. Faire une déclaration en bonnes et dû formes, solliciter l’intervention des services de sécurité et aussi préparer les services de santé en cas de problème, pour que les victimes puissent être prises en charge. Parce que même la lenteur de la prise en charge des victimes peut augmenter le nombre de charges. Et puis, s’il y avait suffisamment d’agents de police aussi à l’intérieur, peut-être qu’ils auraient pu canaliser la foule avec des matraques.» A-t-il fait savoir

Conscient de la situation délabrée du stade 3 Avril de N’Zérékoré, le ministre porte-parole du gouvernement, pense qu’il faut tirer des leçons positives afin d’éviter un tel drame.

«Mais n’oubliez pas, quand les gens ont envahi le stade avec une bonne volonté d’en découdre, avec le peu d’agents de police qui étaient là-bas, tout ceci a pu entraîner des paniques de part et d’autre et aggraver la situation de ce stade-là. Donc, il faut tirer des leçons positives et faire en sorte qu’un événement comme ça ne se fasse plus dans un stade où il n’y a qu’une seule entrée. Ça veut dire ouvrir des entrées, pour qu’il y ait plusieurs entrées dans le stade, afin qu’au cas échéant, les évacuations puissent être plus rapides.»

Répondant à l’une des questions d’ Africaguinee, le ministre Ousmane Gaoual Diallo, a fait savoir que la Guinée est le seul où des acteurs politiques sont contents de compter les victimes et en font des trophées.

«Quand il y a une mort d’homme, c’est toujours une tâche noire, peu importe les raisons de la mort, peu importe les auteurs. Quand il y a des victimes, c’est toujours une tâche noire. C’est pour ça qu’il faut éviter de s’en réjouir. Notre pays est le seul où des acteurs politiques sont contents de compter les victimes et en font des trophées. Quand il y a des victimes, il faut apporter de l’empathie et la solidarité nationale dans ces moments-là. Ce n’est pas le moment de profiter du nombre de victimes, pour faire des slogans, pour faire des campagnes, pour jeter l’anathème sur l’action de l’État.» A-t-il déplorer

Moussa Konaté

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com
Quitter la version mobile