Aujourd’hui, dans le monde, les femmes continuent d’assurer les 2/3 du travail domestique non rémunéré et non reconnu dans le PIB des pays. Elles assument la quasi-totalité des travaux de soins, non valorisés. Ceci est notamment lié aux normes sociales qui leur attribuent la prise en charge de ces tâches au sein du ménage et de la communauté.
Le travail non rémunéré des femmes soulève ainsi des questions liées à l’égalité, à la juste rétribution des femmes avec en corollaire leur protection sociale –, ou encore à la conciliation de leur vie professionnelle et privée. De plus, si les Objectifs de développement durable prônent la réduction et la répartition équitable des travaux de soins non rémunérés, leur reconnaissance et leur prise en compte dans les économies restent un défi. Face à la croissance et au vieillissement de la population, les gouvernements seront appelés à prendre des mesures sociales et économiques pour alléger le fardeau des femmes dans cette économie des soins qui prendra de plus en plus de place dans les années à venir.
La rencontre proposée par l’OIF a permis de poser les enjeux de cette problématique au sein de l’espace francophone et de nourrir la contribution de la Francophonie aux débats de la 63e session de la Commission de la condition de la femme*. Il s’agissait par la même de sensibiliser à ces enjeux les agents de l’OIF et d’organisations internationales présentes, les représentants des Etats et gouvernements membres, ainsi que les partenaires de la société civile.
L’occasion également d’évoquer l’engagement de la Francophonie pour l’autonomisation économique des femmes, notamment à travers l’adoption récente, en octobre dernier, lors du Sommet d’Erevan, de la Stratégie de la Francophonie pour l’égalité femmes-hommes, les droits et l’autonomisation des femmes et des filles.
Du 11 au 22 mars 2019 aux Nations unies (New York) sur le thème : « Les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles ».