La vaccination contre le nouveau coronavirus devrait avoir lieu « dans tous les pays et au sein de toutes les populations » afin d’arriver à un endiguement mondial de la pandémie, a estimé mercredi la cheffe de la diplomatie sud-africaine Naledi Pandor, par ailleurs présidente du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA).
« La mesure de santé publique la plus importante pour prévenir le COVID-19 est le vaccin. Depuis un an, des efforts sont en cours pour trouver des vaccins à la fois sûrs, abordables et efficaces », a-t-elle noté à l’ouverture de la 38e session du Conseil exécutif de l’UA, qui réunit pendant deux jours -par lien vidéo- les ministres du bloc panafricain de 55 membres.
« Nous avons finalement atteint cet objectif, avec un certain nombre de vaccins qui ont subi des essais cliniques et passé des tests de sécurité rigoureux. La production de vaccin a commencé pour de bon », s’est félicité Mme Pandor.
Même s’ils sont « coûteux », elle a souhaité que « tous les pays doivent avoir des vaccins et rapidement. Il est vital pour l’endiguement mondial du COVID-19 que la vaccination ait lieu dans tous les pays et au sein de toutes les populations ».
« Nous sommes tous conscients des défis liés à l’accès aux vaccins pour les pays du Sud, en particulier pour l’Afrique », a ajouté Naledi Pandor.
Selon la ministre sud-africaine, le Nord développé, qui dispose de ressources financières substantielles, a acheté les plus gros stocks, « alors que nous, en Afrique, luttons pour obtenir notre juste part ».
« La cruelle ironie est que certains des essais cliniques (…) ont été menés en Afrique. Il arrive aussi que des vaccins soient conditionnés ici-même sur le continent, mais nous luttons pour y avoir accès pour nos populations’, a-t-elle déploré.
Le 14 janvier, le chef de l’Etat sud-africain Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’UA, a annoncé que le bloc panafricain avait obtenu une promesse de livraison de 270 millions de doses de vaccin au nom de ses membres.
Alors que le continent s’efforce d’obtenir un vaccin adéquat via l’UA, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a appelé la semaine dernière le secteur privé africain à soutenir cette ambition continentale visant à sécuriser l’obtention de tels vaccins.
Xinhua