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Coronavirus : le président du Gabon annonce la fin de deux ans de couvre-feu

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Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba a ordonné mercredi à son gouvernement de lever toutes les mesures restrictives de lutte contre le covid-19, ce qui implique notamment la fin prochaine d’un couvre-feu strict et ininterrompu depuis deux ans.

En mars 2020, ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale avait instauré, dès les premières contaminations, des mesures sanitaires très restrictives, dont une longue fermeture des frontières, un confinement sévère des mois durant et un couvre-feu de 18h00 à 5h00, jamais levé depuis mais passé de 21h00 à 5h00 14 mois plus tard.

« Je vous annonce la levée de l’ensemble des mesures restrictives en vigueur (…), elles ne sont plus justifiées » parce que « l’épidémie de covid-19 a refoulé d’environ 800 cas détectés quotidiennement au plus fort de la troisième vague à moins d’une dizaine aujourd’hui », a déclaré M. Bongo dans un discours télévisé. « J’ai instruit le gouvernement de faire diligence pour que la levée de ces restrictions soit effective dans les meilleurs délais », a-t-il ajouté.

Un conseil des ministres est annoncé jeudi à la mi-journée. Outre le couvre-feu, ces restrictions comprenaient encore notamment l’obligation du port du masque dans la rue comme dans les lieux publics fermés, la présentation d’un test PCR négatif pour entrer dans une administration, un service public ou un lieu de spectacle, un restaurant, et la fermeture des discothèques.

« Pour que cette levée soit irréversible », « face à un virus qui peut être extrêmement virulent encore », « la seule solution réside dans la vaccination », a poursuivi le chef de l’Etat appelant les Gabonais à s’y plier dans un pays où « 25% de la population cible » est déjà vaccinée selon lui.

L’opposition dénonce depuis des mois le maintien de ce couvre-feu malgré le fait que le Gabon, comme nombre de pays de l’Afrique équatoriale, a été peu affecté par la pandémie comparé à d’autres, et elle a accusé le président, élu en 2009 à la mort de son père Ali Bongo et réélu en 2016, de vouloir maintenir les restrictions des libertés –notamment le couvre-feu– pour des raisons politiques et non plus sanitaires.

Pour un peu plus de 2 millions d’habitants, le pays n’a compté officiellement que 303 décès depuis le début de la pandémie sur plus d’un million et demi de cas positifs. Et, depuis plusieurs semaines, moins de 20 nouveaux cas par jour, puis moins de 10 ces derniers jours, pour aucun décès.

AFP

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