La Conférence nationale de haut niveau pour une transhumance apaisée et prospère en République centrafricaine s’est tenue le 13 mai 2024 à Bangui sous la présidence du Président de la République, Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera.
La rencontre, organisée en partenariat avec la MINUSCA, a ressemblé des représentants de tous les acteurs nationaux et régionaux impliqués dans l’activité de la transhumance, le corps diplomatique, l’équipe de pays des Nations Unies, des organisations non-gouvernementales ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Dans son discours d’ouverture, le Président de la République a présenté la question de la transhumance comme un potentiel économique et un défi sécuritaire à relever : « S’agissant de l’aspect économique, il convient de rappeler que la République Centrafricaine dispose d’environ 16 millions d’hectares de pâturage et d’un réseau hydrographique assez dense et réparti sur l’ensemble du territoire. Cela fait de notre pays, un véritable jardin d’Eden pour les éleveurs étrangers à la recherche de pâturages de qualité pour leurs bétails. Au plan sécuritaire, il y a lieu de souligner que la transhumance en tant que source d’insécurité en République Centrafricaine n’est qu’un phénomène récent qui s’est amplifié avec la crise de 2013 qui, au fil des années, a donné naissance à un autre phénomène également préoccupant, celui de vol de bétail. »
Le Président s’est réjoui de la tenue de cette initiative conjointe du Gouvernement et de la MINUSCA qui s’intègre dans le processus mutualisé de paix et il a réaffirmé sa ferme volonté d’aller au bout de la mise en œuvre intégrale de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA.
« Les résultats nous permettront de mieux organiser la gestion de la transhumance pour qu’elle contribue véritablement à la paix et au développement en RCA « , a-t-il ajouté, exhortant les partenaires à apporter leur soutien au Gouvernement tout au long du processus et s’engageant à appuyer la mise en œuvre des recommandations de la conférence.
« Ces premières hautes assises pour une transhumance apaisée et prospère en Centrafrique, nous offrent l’opportunité de réunir les décideurs politiques, les acteurs et partenaires clés, pour porter un regard croisé sur les enjeux multidimensionnels de la transhumance au regard des préoccupations tant politiques, socio-économiques et sécuritaires qu’elles soulèvent, malgré les opportunités qui en découlent » a, pour sa part, déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza pour laquelle il est primordial de renforcer la coordination entre l’ensemble des parties prenantes : « C’est de notre coordination effective, sous la direction stratégique du Gouvernement, que dépendra la réussite de notre quête collective d’une transhumance pacifique et sécurisée porteuse de dividendes perceptibles et contribuant au développement des Centrafricains et de la Centrafrique. »
Une série de recommandations, qui devraient servir de base à une feuille de route, a été présentée à l’issue des échanges. La journée a été clôturée par le Premier Ministre qui a salué la MINUSCA pour l’accompagnement multiforme du Gouvernement centrafricain dans l’organisation et la tenue, ce jour à Bangui, de cette conférence de haut niveau.