Des acteurs économiques africains vont bénéficier, du 9 au 13 septembre 2024 au Caire en Egypte, d’un programme de formation visant à les aider à tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Cette initiative est portée par la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), la principale institution multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain.
Établie en 1993 par des gouvernements africains, des investisseurs privés et institutionnels africains et des investisseurs non-africains, l’Afreximbank défend fervemment l’Accord sur ZLECAf. Le programme de formation sera dispensé en collaboration avec l’Université américaine du Caire et le Secrétariat de la ZLECAf, a indiqué Afreximbank, basée en Egypte.
Il cible des entreprises africaines, des institutions d’appui au commerce, des sociétés de commerce d’exportation, la communauté du commerce extérieur et des cadres de banque et a été conçu pour doter ces acteurs économiques des compétences et des connaissances nécessaires « pour naviguer et prospérer dans le paysage commercial intra-africain en pleine mutation », a-t-on ajouté.
La programme de formation aidera à traduire les divers instruments de traité de la ZLECAf dans un langage pratique que les entreprises peuvent facilement comprendre, et fournira, par ailleurs, un exposé sur les exigences que les entreprises doivent satisfaire pour saisir les opportunités et les avantages du marché de la ZLECAf en constante expansion.
En effet, un manque de compréhension des nuances techniques liées à l’interprétation de l’accord empêche la pleine actualisation de ses avantages, a-t-on fait remarquer. Certaines entreprises ne sont pas non plus en mesure de tirer pleinement parti de l’Accord ou de concurrencer l’afflux de nouveaux concurrents d’autres régions.
Projet phare de l’Union africaine (UA), la ZLECAf devrait créer, à terme, un marché unique pour la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes, sans aucun droit de douane et sans autres restrictions aux frontières. Les échanges dans le cadre de la première phase de ce projet ont débuté le 1er janvier 2021. Si elle est entièrement mise en œuvre, la ZLECAf pourrait accroître les revenus régionaux de 9 pour cent, soit 571 milliards de dollars, et aider à sortir jusqu’à 50 millions d’Africains de l’extrême pauvreté, d’ici 2035, selon la Banque mondiale (BM).
dpa