La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est devenue le premier bloc régional en Afrique à lancer le « certificat d’origine électronique » (e-CO), une initiative soutenue par l’agence allemande de coopération internationale (GIZ), entre autres. Formulaire spécifique, sur papier ou électronique, le certificat d’origine est la principale preuve de l’origine des marchandises dans le commerce international.
Lancé fin novembre, l’e-CO de la CEDEAO devrait renforcer les chaînes de valeur régionales et stimuler le commerce intrarégional et le développement durable en Afrique de l’Ouest, a indiqué l’Organisation mondiale des douanes (OMD). Il « vise à renforcer le commerce intracommunautaire et à stimuler la compétitivité économique des États membres », a déclaré Mme Massandjé Toure-Litse, commissaire de la CEDEAO pour les affaires économiques et l’agriculture.
Depuis 2019, la Commission de la CEDEAO s’est lancée dans le projet de numérisation du certificat d’origine communautaire et de développement d’un centre régional de certificat d’origine électronique (e-CO Hub) pour la transmission et la réception des certificats numérisés, a rappelé la Commission dont le siège se trouve à Abuja au Nigeria. L’e-CO Hub relie les douanes des pays exportateurs aux douanes des pays importateurs conformément au célèbre slogan douanier international « Les frontières divisent, les douanes relient », a-t-on poursuivi.
« La numérisation de bout en bout, qui transcende le niveau national et régional avec ses signatures numériques, élimine l’intervention humaine, réduit considérablement la fraude, engendre la transparence et la confiance dans le régime des certificats d’origine, et facilite finalement le mouvement transfrontalier des marchandises communautaires », a souligné Toure-Litse.
Sans numérisation, les administrations douanières passent plus de temps à vérifier l’authenticité des certificats d’origine, selon la CEDEAO. Cela a érodé la confiance dans la preuve de l’origine, des certificats d’origine falsifiés étant utilisés pour obtenir des préférences tarifaires, privant ainsi les parties des avantages de la libéralisation du commerce, d’après la même source. L’e-CO vise à relever ces défis, à renforcer le commerce intrarégional entre les États membres de la CEDEAO et à promouvoir l’intégration régionale.
dpa