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Burkina : treize soldats tués dans une embuscade dans l’est

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Treize soldats ont été tués samedi dans une embuscade tendue par des jihadistes présumés dans l’est du Burkina Faso, ont rapporté dimanche à l’AFP des sources sécuritaires.

« Une unité des Forces de défense et sécurité, reliant Fada N’Gourma à Natiaboani » dans la province de l’Est, « a été la cible d’une embuscade », a indiqué une source sécuritaire. « Treize soldats ont eté tués et quatre blessés », a-t-elle ajouté, affirmant que « plusieurs terroristes ont été neutralisés ».

Une autre source sécuritaire a confirmé l’attaque et le bilan, précisant qu’elle avait visé « une équipe de relève du détachement de Natiaboni ». « Des renforts ont été déployés pour sécuriser la zone et procéder à un ratissage », a-t-elle ajouté.

Cette attaque survient peu après celle de lundi à Djibo, grande ville du nord du Burkina sous blocus jihadiste depuis trois mois, au cours de laquelle dix soldats avaient été tués et une cinquantaine blessés. Depuis 2015, les forces armées burkinabè sont régulièrement endeuillées par des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.

Ces attaques se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l’est du pays. Investi le 21 octobre président de la transition par le Conseil constitutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un coup d’état militaire le 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».

Il s’agissait du deuxième coup d’État au Burkina Faso en huit mois, liés à la situation sécuritaire. Le 24 janvier, des militaires emmenés par le lieutenant-colonel Damiba avaient renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé de laxisme face aux attaques jihadistes qui se sont multipliées au Burkina.

Mercredi, le nouveau pouvoir a lancé le recrutement de 50.000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l’armée, qui doivent venir « renforcer les rangs de l’armée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ».

AFP

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