Lors de son passage devant les députés de l’Assemblée législative de la Transition, le 04 avril dernier, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, avait annoncé une série de mesures dont la suspension des recrutements sur mesures nouvelles. Dès le lendemain, cette mesure était mise en application, à travers une circulaire du ministère de la Fonction publique. Le même jour, une autre circulaire invitait à la cessation de service des personnes retraitées, retenues par l’administration publique.
Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, avait annoncé lors de la présentation de la feuille de route de la Transition, le 04 avril dernier, une batterie de mesures à mettre en œuvre, suivant les orientations du Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, dans l’optique de promouvoir une bonne gouvernance de l’administration publique et restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés.
Parmi ces mesures, il y a la suspension des recrutements sur mesures nouvelles dans la Fonction publique, en attendant la relecture des textes y afférents. Cette annonce a été suivie d’un effet immédiat. En effet, dès le lendemain 05 avril, le Gouvernement a décidé de la suspension de la planification et des recrutements sur mesures nouvelles ordinaires et spéciales, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Dans une lettre circulaire prise par le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, sur instruction du chef du gouvernement, tous les membres du gouvernement sont invités à suspendre ce mode de recrutement dévoyé par l’absence de concours au sens strict et favorisant la rupture du principe d’égalité des citoyens devant la loi (art. 1 de la Constitution).
En attendant la relecture des textes, les départements ministériels et institutions sont invités à exprimer leurs besoins en ressources humaines auprès du ministère de la Fonction publique qui travaillera à les satisfaire, à travers la seule modalité des concours directs, opérés sur la base des diplômes académiques pour les concours suivis ou pas de formation.
Cette mesure traduit la volonté des autorités de la Transition de restaurer l’autorité de l’Etat par la neutralité de l’administration publique et l’exemplarité dans la gouvernance.
L’autre mesure forte du gouvernement de la Transition toujours en rapport avec l’administration publique est relative à la cessation de service des personnes retraitées, retenues par l’administration publique par le moyen de contrats de travail. Pour le ministre de la Fonction publique, cette mesure entre dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance de l’Etat, notamment la gestion des compétences de l’administration publique.
Dans une circulaire en date aussi du 05 avril, les membres du gouvernement et les présidents d’institutions, sont invités à prendre toutes les dispositions utiles pour la mise en œuvre effective et immédiate de cette instruction du Premier ministre.
Cette pratique, longtemps décriée, favorise la politisation de l’administration publique et a des conséquences désastreuses sur la société. Elle va à l’encontre de la promotion des jeunes et de la méritocratie, selon le gouvernement.
Toutes ces décisions sont conformes à la vision du Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, dans sa volonté de bâtir avec le Peuple, un Burkina Faso nouveau.