Au moins deux soldats burkinabè et six civils ont été tués samedi lors de deux attaques distinctes dans le nord et l’est du Burkina Faso, a appris lundi l’AFP de sources sécuritaires et locale.
La première attaque a eu lieu près de Bouroum, dans la province du Namentenga (nord) où « une équipe des forces de défense et de sécurité (FDS) en mission a heurté un engin explosif improvisé », a indiqué une source sécuritaire à l’AFP. « Malheureusement, deux soldats ont été tués et cinq blessés qui ont été évacués pour des soins appropriés », a précisé cette source.
La deuxième attaque, toujours samedi s’est produite dans le village de Kokodé, sur l’axe Tendokogo-Bittou, dans le centre-est du pays, près du Ghana. « Des individus armés ont intercepté un car de transport en commun faisant également des victimes », a indiqué la source sécuritaire. Une autre source sécuritaire a évoqué un bilan de « six civils tués par les assaillants qui ont aussi dépouillé les passagers du car ».
« Parmi les victimes figure un important opérateur économique de la région » à indiqué un membre du syndicat des commerçants de la région, confirmant le bilan de l’attaque. Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques jihadistes qui ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
Ces attaques de groupes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda visant militaires et civils se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l’est du pays. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre –le deuxième en huit mois– s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».
Entre le 1er et le 10 décembre, 39 « terroristes » ont été tués lors d’une opération antijihadiste menée entre le dans le nord-ouest du Burkina Faso, a assuré l’armée. Baptisée « Feleho » ou « reprendre son bien » en langue locale bwamou, cette opération visant à « sécuriser la province des Banwa » dans la région de la Boucle du Mouhoun (nord, frontalière du Mali), a permis de libérer une dizaine de localités assiégées par des groupes armés, selon l’état major.
AFP