Un total de 446 détenus en fuite de la prison de l’Etat d’Oyo, dans le sud-ouest du Nigeria, attaquée vendredi par des assaillants, ont été retrouvés alors que 392 autres sont toujours dans la nature, a affirmé dimanche un responsable de l’Etat d’Oyo.
Vendredi soir, des hommes lourdement armés s’étaient introduits dans le centre pénitentiaire d’Oyo à l’aide de grenades et de dynamite et libéré 837 ou 838 prisonniers, selon des chiffres contradictoires des autorités. « 446 détenus ont été recapturés, il en reste 392 en fuite », a affirmé dimanche le ministre de l’Intérieur nigérian Rauf Aregbesola après avoir visité la prison.
« Le gouvernement fédéral poursuivra non seulement ceux qui ont attaqué notre établissement, mais aussi ceux qui ont échappé à la détention légale », a-t-il poursuivi. « Vous pouvez courir, mais vous ne pouvez pas vous cacher. Nous vous repêcherons ! », a-t-il insisté, ajoutant que des « détails » sur les détenus seraient publiés dans les médias.
Au total, 837 détenus se sont échappés de la prison, avait expliqué samedi à l’AFP le porte-parole de l’administration pénitentiaire Olanrewaju Anjorin. Mais d’après le bilan du ministre, 838 détenus ont pris la fuite. Au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique en proie à des troubles sécuritaires sur de larges pans de son territoire, les attaques de prison sont monnaie courante.
Environ 240 prisonniers s’étaient échappés le 13 septembre pendant l’attaque d’un établissement pénitentiaire de l’Etat de Kogi (centre). Début avril, plus de 1.800 détenus avaient pris la fuite dans l’assaut d’une autre prison, cette fois dans l’Etat d’Imo (centre).
Le groupe jihadiste Boko Haram qui sévit dans le nord-est du Nigeria depuis 2009 attaque fréquemment des prisons pour libérer des détenus. En plus des groupes jihadistes, les forces de sécurité nigérianes doivent faire face à des violents gangs de criminels à travers le pays et à des velléités séparatistes dans le sud-est.
AFP