Les autorités électorales algériennes ont déclaré que 23 candidats se sont qualifiés pour le vote controversé du président nord-africain le 12 décembre.
Les élections auront lieu huit mois après la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika au printemps, après des manifestations de masse. Depuis lors, le pouvoir en Algérie s’est concentré autour du chef de l’armée Ahmed Gaid Salah.
Les candidats doivent avoir au moins 50 000 personnes soutenues et les candidatures doivent se terminer à minuit le samedi.
Les candidats approuvés comprennent d’anciens ministres ou dirigeants de partis politiques, tels que l’ancien Premier ministre Ali Benflis, et nombre d’entre eux ont participé aux précédentes élections présidentielles. Un ancien animateur de télévision populaire, Slimane Bakhlili, s’est également qualifié.
Les militants des médias sociaux ont appelé les manifestants à rejeter le vote, craignant qu’il ne soit ni transparent ni équitable.
Demande de réformes
Vendredi, les Algériens ont envahi les rues de la capitale pour demander la refonte de l’establishment politique et pour rejeter les appels à l’élection présidentielle lancés par l’armée en décembre.
Les manifestants exigent des réformes radicales dans ce pays riche en pétrole avant tout vote, et disent que les personnalités de l’ère Bouteflika qui sont toujours au pouvoir ne doivent pas utiliser le scrutin présidentiel comme une occasion de nommer son successeur.
Le mouvement de protestation Hirak a été formé en février pour exiger la démission de Bouteflika au lieu de briguer un cinquième mandat.
Il a appelé les institutions de transition à remplacer l’ensemble du système de gouvernement algérien, en place depuis l’indépendance de la France en 1962.
Les autorités ont rejeté ces demandes, mais les protestations se poursuivent.
Les scrutins étaient initialement prévus pour le 4 juillet, mais ils ont été reportés en raison du manque de candidats viables, plongeant le pays dans une crise constitutionnelle, le mandat de Bensalah ayant expiré ce mois-ci.