Le président sud-africain a une nouvelle fois mis en garde contre la menace d’une deuxième vague de coronavirus, alors qu’une province présente des chiffres préoccupants, lors d’un discours télévisé mercredi soir.
Le pays le plus touché d’Afrique a dépassé mercredi les 20.000 morts, a annoncé Cyril Ramaphosa même si le nombre des infections quotidiennes, dans ce pays qui teste massivement, reste stable depuis deux mois avec moins de 2.000 cas positifs (contre 12.000 lors du pic en juillet).
« Nous restons vulnérables », a-t-il souligné, évoquant « des signes d’une résurgence » dans la province de Eastern Cape (sud) , où le nombre de nouveaux cas la semaine dernière était 50% plus important que la semaine précédente et où les hospitalisations augmentent.
Ces hausses auraient été « déclenchées » notamment au sein d’universités et d’écoles ou lors d’importants rassemblements où les consignes ont été peu respectées.
« Nous ne pouvons ni nous détendre ni devenir complaisants » à l’approche de fêtes de fin d’année où, à l’issue d’une année éprouvante, « chacun voudra se retrouver, échanger ».
« Je ne vous demande rien de nouveau, vous savez ce que vous avez à faire », a dit le président, affirmant que si les masques « tiennent chaud ou encombrent, surtout pendant l’été (austral), peuvent empêcher de bien entendre ou de reconnaître les gens », ils doivent être portés.
« C’est quand même mieux que d’être infecté ou d’infecter les autres », a-t-il ajouté, et de risquer « le retour du confinement et de compromettre l’économie ».
M. Ramaphosa a annoncé l’ouverture des frontières aux voyageurs de tous les pays respectant les protocoles sanitaires, avec un test négatif en poche, alors que certains pays restaient encore proscrits.
Le président avait mis en garde dès lundi, dans sa lettre hebdomadaire, contre une possible résurgence qui ferait passer le pays « du printemps à l’hiver ».
AFP